À la veille des Journées du Patrimoine, c’est avec stupeur que nous avons pris connaissance de cette nouvelle en découvrant l’article du journal Le Républicain Lorrain.
Propriété privée, elle n’a pas pu être entretenue et personne ne s’est ému de cette situation avant qu’il ne soit trop tard. Pourtant, cette maison figure sur tous les guides touristiques, car elle fait partie des fleurons du patrimoine local.
Le Maire de Sierck-Les-Bains affirme que pour la sauver il faudrait un million d’euros et la commune n’a pas les moyens. Nous sommes toujours un peu surpris des sommes annoncées sans la moindre étude préalable et nous sommes certains qu’avec un minimum de bonne volonté des solutions pourraient être trouvées.
Nous connaissons bien le sujet, car nous avons réussi à sauver une maison médiévale à Orpierre dans les Hautes-Alpes alors même que c’était une propriété privée. La propriétaire n’avait pas hésité une seconde à céder son bien pour l’euro symbolique afin de ne pas avoir à supporter les frais d’une démolition très coûteuse vu son contexte géographique en plein centre historique du village.
C’est un entrepreneur qui s’est alors porté acquéreur et qui est entrain de lui redonner vie. Lire notre article sur ce sujet ICI.
Alors pourquoi ne pas faire la même chose pour la Maison Berweiller, et même pour certaines autres, puisque l’article fait état d ‘un patrimoine immobilier délaissé?
Nous en revenons toujours à la même question : pourquoi personne ne tire jamais la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard ? Il est vrai que, s’agissant de patrimoine privé, c’est encore plus compliqué puisqu’en théorie le droit de la propriété est inaliénable, mais si on ne veut pas voir disparaître les trésors de nos centres-anciens, il va falloir trouver des solutions et très vite. Nous évoquons les propriétés privées, mais bien souvent le patrimoine appartenant aux communes n’est pas mieux traité et il finit aussi sous les pelleteuses.
Quant aux financements dont ne dispose pas la commune, car sa priorité est la rénovation du groupe scolaire et nous l’entendons bien, il ne fait nul doute que si la Région et le Département pouvaient participer financièrement, tout comme par exemple la Fondation du Crédit Agricole et bien d’autres acteurs privés, les choses iraient peut-être sans le bon sens.
C’est dans ce genre de situation que nous constatons les failles des dispositifs mis en place par le Ministère de la Culture, car, en ayant « oublié » le patrimoine non protégé, nous assistons à son inexorable agonie.
Espérons tout de même qu’un miracle se produira, car il n’est jamais trop tard pour bien faire…
Lire l’article du Républicain Lorrain ICI.
Opmerkingen