Comme nous l’avons annoncé, l’avenir de la chapelle de Vrères sera au cœur de nos préoccupations dans les mois à venir.
Cet humble témoin de notre histoire collective, initialement voué à la démolition, pourrait bien devenir l’emblème du combat contre « le déni de patrimoine ». Il nous appartient aujourd’hui d’inscrire dans l’avenir cette modeste chapelle érigée à Saint-Léger-de-Montbrun il y a 200 ans.
En théorie, cette tâche devrait incomber aux grandes structures de sauvegarde du patrimoine, qui largement dotées, ont les moyens d ‘entreprendre de telles missions. Mais qui parmi elles s’intéresse à des édifices sans grand intérêt architectural ? Ces grandes institutions parisiennes savent-elles même où se trouve le département des Deux-Sèvres ?
Nous émettons des doutes. C’est la raison pour laquelle, malgré notre absence totale de moyens financiers et de subventions, que nous allons relever ce défi, avec l’aide de tous ceux qui jugeront que, en dépit de sa modestie, la chapelle de Vrères mérite d’être sauvée.
Voici quelques images qui vous feront comprendre ce qu’elle a été, ce qu’elle est, et ce qu’elle sera si nous nous mobilisons tous.
Un peu d’histoire :
Notre déléguée départementale, Marie-Claude Bakkal-Lagarde, s’est rendue sur place un peu avant le Conseil Municipal qui devait statuer sur notre proposition de convention. Voici ce qui était envisagé par la commune :
« Monsieur le Maire nous a énuméré les options envisagées pour l’avenir de cet édifice :
1/ Raser l’ensemble et poser la cloche sur un monument bas avec quelques blocs autour
2 / Raser partiellement, supprimer le bâtiment à l’ouest « garage du corbillard » et déposer le clocher qui nécessite une sécurisation.
3 / Supprimer la sacristie sur le côté nord
4 / Restaurer l’ensemble des volumes actuels et les adapter au projet envisagé.
5 / Vendre le bien (mais dans ce cas, la mairie n’aurait plus la maitrise du lieu, elle n’envisage pas cette solution). »
C’est donc la quatrième option qui a été retenue suite à notre proposition — la conservation/restauration et la réaffectation des volumes existants. La mairie constate qu’elle dispose déjà l’usage d’une médiathèque, d’une salle polyvalente et de salles variées.
Après réflexion, le projet d’usage qui se dégage prévoit trois fonctions, possiblement complémentaires. L’espace aménagé devra aussi prendre en considération les obligations légales de sécurité en vigueur (électricité à refaire, pas de point d’eau), accessibilité (loi de 2015).
Fonctions :
Un lieu de mémoire : avec un espace sur l’histoire du lieu, des photographies, etc.
Une halte : pour les randonneurs, un lieu de départ d’arrivée, de repos ou pour manger à l’abri ou à l’ombre (tables, bancs), cette salle pourrait aussi être complémentaire de la salle polyvalente lors de cérémonies diverses.
Le marché des producteurs : une fois par mois, la place accueille le marché des producteurs locaux. Si certains disposent de camions et restent sur la place, d’autres ont besoin de s’abriter dans un lieu aménagé ou aménageable à cet effet.
Nous allons donc travailler afin de proposer un projet de restauration répondant aux attente de la commune.
Quoi qu’il en soit, même si la chapelle est désacralisée depuis les années 80, il est important, symboliquement, qu’elle reste un lieu d’accueil et de rassemblement.
En attendant cette renaissance, il va falloir beaucoup de travail et, bien évidemment, espérer la mobilisation de chacun pour financer une partie des restaurations. Car même si nous allons faire appel aux entreprises pour des dons de matériaux, à des chantiers bénévoles pour le second œuvre, il faudra tout de même payer certains artisans pour le gros œuvre, surtout si nous envisageons la dépose de la charpente pour faciliter la consolidation du bâti.
L’estimation basse du prix des travaux pour le gros œuvre est de 45 000 euros et 70 000 pour l’estimation haute.
Nous faisons donc appel à tous les amoureux du patrimoine pour nous accompagner dans ce projet de sauvegarde. Une cagnotte dédiée vient d’être créée afin que chacun puisse participer à hauteur de ses moyens. Bien évidemment, les dons sont déductibles des impôts.
Nous ne vous proposons pas de devenir « copropriétaire » de l’édifice, ni de gagner votre poids en fromage de chèvre. Non, nous vous proposons seulement d’offrir à un témoin de notre histoire la chance de survivre aux pelleteuses.
Pour accéder l’étude et en savoir plus sur les travaux à réaliser, voici le document PDF ICI.
« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble nous pouvons. »
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