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La Gazette du Patrimoine est le média en ligne d'Urgences Patrimoine. 

Cette publication relaie les combats de notre association.

Elle permet la diffusion des informations relatives aux patrimoines et à ses acteurs. 

Photo du rédacteurAlexandra Sobczak

Pas de charité pour le patrimoine hospitalier

Après Nantes, Le Puy-en-Velay et Le Mans, c’est au tour de Saint-Nazaire de démolir une de ses anciennes cliniques.



Ils se sont bien battus, mais ils ont perdu. Les associations Le Vieux Saint-Nazaire et 24B1–Jardin des Plantes ont été déboutées par le Tribunal administratif de Nantes. Un recours avait été déposé pour demander l’annulation du permis de démolir, mais la voix de la promotion immobilière à encore une fois été plus forte que celle du patrimoine.


Pourtant, l’édifice se situe dans le quartier « de La Havane », un des derniers quartiers « historique » de la ville et surtout l’un des seul à avoir été épargné par les bombardement pendant la seconde guerre mondiale. Mais sa valeur patrimoniale n’a pas ému la justice qui s’appuie essentiellement sur le fait qu’aucune mesure de protection n’avait été demandée jusqu’alors et que l’ancienne clinique n’était même pas inscrite dans le PLU.



Soit dit en passant, cela ne nous étonne guère quand on sait comment est traité le patrimoine de la ville, à l’exemple du château de Porcé que le Maire prend un malin plaisir à voir « tomber tout seul ».



C’est donc à un immeuble neuf que l’ancienne clinique cèdera sa place, mais il faudra encore attendre un peu, car le promoteur fait l’objet d’un second recours déposé contre le projet de démolition d’une autre clinique appartenant également au Pôle hospitalier mutualiste et située dans une autre rue de la ville.



Cette future démolition oriente notre réflexion quant à l’avenir des édifices appartenant aux hôpitaux. En effet, depuis quelques années, avec les regroupements de certains pôles médicaux, les démolitions vont bon train. On se souvient de la démolition cette année du Château de l’Épine, propriété du centre hospitalier du Mans. Ce dernier l’a rasé pour en faire un parking. En 2019, souvenons-nous de la clinique Saint-Augustin à Nantes ou de l'hôpital Sainte-Marie au Puy-en-Velay.





À ce rythme-là, dans quelques années, il ne restera plus rien du patrimoine hospitalier de notre territoire. Ce qui nous renvoie une fois encore à nos craintes quant à l’avenir de presbytère de Mamers, propriété du Centre Hospitalier Intercommunal Alençon-Mamers dont la direction s’obstine à vouloir le démolir au lieu de le vendre à la ville qui souhaiterait le valoriser.



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