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La Gazette du Patrimoine est le média en ligne d'Urgences Patrimoine. 

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Elle permet la diffusion des informations relatives aux patrimoines et à ses acteurs. 

Photo du rédacteurAlexandra Sobczak

Oups ! Elle est tombée toute seule.




Il semblerait que les démolitions sans permis soient à la mode.

 

En tout cas, La Dorgonne, magnifique bastide provençale située à La Tour-d’Aigues (84), n’aura pas la chance de fêter son 200ème anniversaire en 2030, puisqu’elle a été entièrement détruite en février 2024.




Son propriétaire, l’homme d’affaire Khalil Khater, invoque un fâcheux incident de chantier pour justifier la démolition totale de l’édifice.

 

Un « fâcheux » incident de chantier ?

Selon l’architecte de l’homme d’affaire, personne n’était au courant que la bastide avait été édifiée sur d’anciennes cuves, et de ce fait, un des murs n'aurait pas résisté au poids des engins de chantier.

Un permis avait bien été déposé en 2023, mais il ne concernait que des travaux de restauration de façades, de menuiseries et de toiture.

Ce qui nous étonne, c’est que, s’il s’agissait seulement de travaux de restauration de façades, de menuiseries et de toiture, alors la présence de gros engins pouvant causer l’effondrement n’était absolument pas justifiée. Les entreprises de restauration de patrimoine interviennent très rarement avec des 38 tonnes.

 

Même si l’édifice, n’était pas protégé au titre des Monuments Historiques, il bénéficiait tout de même d’une protection au titre du PLU.


Dès que le maire de la commune, François-Xavier Guis-Spengler, a été alerté de cette démolition soudaine, il a immédiatement demandé de faire cesser les travaux.

Or, les policiers municipaux envoyés sur place pour dresser le procès-verbal d’infraction, ont découvert qu’une construction en brique était déjà en cours, et ce, toujours sans la moindre autorisation.


L’architecte du propriétaire aurait affirmé alors, qu’un permis pour une reconstruction à l’identique allait être déposé en vue de régularisation.

Tout ceci ne semble pas satisfaire le maire qui n’en revient toujours pas, et qui semble vouloir faire toute la lumière sur cette sombre affaire.

 

Si cela était vraiment un effondrement accidentel d’un pan de mur au moment des travaux, pourquoi avoir précipité la destruction totale, et surtout, pourquoi avoir déblayé les gravats en toute hâte ?

D’autant que le sinistre a été déclaré à l’assurance, donc, si à ce moment-là tout était déjà rasé et déblayé, les experts mandatés par la compagnie n’avaient plus rien à constater.

 

Inutile de se poser trop de questions, car il est fort probable que nous n’obtenions jamais de réponses. Ce qui est certain, c’est que c’est un témoin de l’histoire locale qui a été rayé de la carte. Espérons seulement que le maire ira jusqu’au bout des procédures pour destruction et construction illégales.





 Crédits photographiques : Christophe Maîtrepierre

 

2 341 vues2 commentaires

2 Comments


philippe.jary
May 15

Des pratiques de voyous qui méritent que le maire porte plainte contre le propriétaire et son architecte.

Il me semble que les infractions aux permis de démolir et de construire sont pénales….des sanctions fortes s’imposent !

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Alexandra Sobczak
Alexandra Sobczak
May 16
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Vous avez tout à fait raison, et nous vous tiendrons informés de la suite de cette triste affaire.

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