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La Gazette du Patrimoine est le média en ligne d'Urgences Patrimoine. 

Cette publication relaie les combats de notre association.

Elle permet la diffusion des informations relatives aux patrimoines et à ses acteurs. 

Photo du rédacteurAlexandra Sobczak

Orpierre martyrisé, mais Orpierre libéré !

Pour tous ceux qui ont suivi la « saga » du village d’Orpierre, nous arrivons à l’avant-dernier épisode. Alors que la maison « Della Ragionne » était frappée d’un arrêté de péril, la grand’rue de ce joli village médiéval des Hautes-Alpes avait été fermée il y a deux ans, pour des raisons de sécurité.




On imagine les contraintes supportées par les riverains pendant tout ce temps. Mais le lundi 6 juin à 18h30, la rue a été rendue à ses habitants, car la maison ne présente plus aucun risque pour la sécurité des personnes, grâce au remarquable travail mené sans relâche, depuis l’hiver, par Éric Avargues, son nouveau propriétaire et sauveur.



Certains penserons que nous en faisons trop pour une « simple » petite maison de village, mais cette maison est un bel exemple de ce que l’on peut faire pour la sauvegarde du petit patrimoine de nos territoires et parce qu’il n’y a pas de grand ou de petit patrimoine, il y a « Le » patrimoine.



Il aura suffi d’un message sur LinkedIn (enfin deux, puisque nous n’avions pas réagi au premier) pour que cette maison soit sauvée alors que les démons de la démolition menaçaient.



Puis, il a suffi d’une idée : proposer l’édifice à l’euro symbolique. Erreur de notre part, car si une commune a le droit de proposer ce genre de transaction, un propriétaire privé non.



Peu importe, sur ce point-là, les choses ont mis plus de temps que prévu, mais sont en passe d’être réglées.



Puis, il a suffi de deux publications sur Facebook pour trouver celui qui relèverait ce défi. Et nous l’avons trouvé, malgré les coups bas de l’ancien maire qui ne rêvait que d’une chose, voir l’édifice par terre, pour des raisons que nous ignorons toujours.



Enfin, nous vous présentons ici une synthèse très édulcorée de notre action, car si effectivement, elle se résume à deux messages et deux publications, en « coulisse » les choses ont été bien différentes.



C’est l’histoire d’une bonne centaine de mails, à peu près le même nombre d’heures passées au téléphone, des jours et des nuits d’inquiétude, avec entre temps un nouvel arrêté de péril et surtout l’angoisse du temps qui passe et qui se rapproche un peu plus de la démolition, prévue seulement trois semaines après le début de notre action.



On comprendra mieux que la maison d’Orpierre est pour nous, bien plus que la simple sauvegarde d’une maison médiévale.



Et l’humain dans tout ça ?



On nous reproche souvent de nous occuper plus des pierres que des hommes.



Et bien là, c’est aussi une incroyable aventure humaine, émaillée de belles rencontres. Des rencontres avec des personnes passionnées et passionnantes, comme il en existe sans doute beaucoup, mais qu’il est rare de croiser. Des personnes qui ont l’amour des pierres dans les veines et qui donnent tout pour les sauver.



Comme dans tous les films, à la fin, il y a le générique avec le nom des acteurs, alors nous nous permettons de nommés tous ceux dont le rôle a été déterminant et nous leur adressons tous nos remerciements.




-Catherine de Ségovia Spada qui nous a alerté via LinkedIn



-Annick Chappaz-Gillot, présidente de l’association « Les amis d’Orpierre » avec laquelle nous avons échangé si longuement pour trouver une solution.



-Madame la Sénatrice Patricia Morhet-Richaud qui nous a été d’un grand secours en servant de « médiateur » entre nous, la préfecture et la mairie alors que le dialogue était impossible.



-Et enfin, Monsieur Éric Avargues et son épouse, nos acquéreurs providentiels et sauveurs incontestables de ces pierres multi-centenaires, qui malgré toutes les difficultés rencontrées n’ont jamais renoncé.


Cette histoire scelle sans doute la renaissance de ce magnifique village, car désormais, c’est un maire soucieux de son patrimoine qui est fraichement élu et qui, nul doute, prendra cette « aventure » en exemple pour valoriser ses « pierres d’or ». Monsieur Gilles Crémilleux, a donc rendu lundi sa liberté à la grand’rue et, symboliquement, a libéré Orpierre.




Message personnel : Merci à Jean-Philippe Chappaz-Gillot et à mon mari Phillippe Romanski d’avoir supporté pendant un mois nos conversations téléphoniques et nos angoisses.



Rendez-vous à Orpierre dans quelques temps pour l’épisode final : l’inauguration de la maison restaurée.

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