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Situé à Blendecques, à quelques kilomètres de Saint-Omer, le château de Westhove attend désormais celui ou celle qui saura lui donner un avenir.

Il y a trois ans, André Bideaux, président de l’association « L’élan de Westhove Â», nous appelait à l’aide pour sauver l’édifice d’une possible démolition, sa réhabilitation étant trop coûteuse pour la commune. Mais sans l’appui de l’État et des collectivités locales, difficile de trouver la manne financière nécessaire à sa restauration. Nous avions évoqué alors la possibilité d’une vente, qui nous semblait être une alternative judicieuse afin d’éviter la démolition.


Après des mois sans solution, la commune s’est dirigée vers cette option, non sans avoir essayé, notamment avec l’aide de la DRAC, de trouver d’autres alternatives. Hélas, la DRAC n’a jamais répondu aux sollicitations de Monsieur Ben Amor, maire de Blendecques.



Ce dernier, lassé par les tergiversations des uns et des autres et sans solution à la clé, s’est donc résigné à céder le château pour l’euro symbolique à un repreneur sérieux. Nous nous réjouissons de cette décision, car il y a vraiment urgence.



L’édifice a été érigé en 1900 par un riche industriel local. L’intérieur, qui hélas est aujourd’hui dans un état préoccupant, était paré de riches décors en stuc, dont il reste encore quelques vestiges. Les moindres détails décoratifs attestaient de l’opulence de son riche propriétaire. Seuls les plafonds peints nous rappellent la richesse des ornements.


Si la mise hors d’air et hors d’eau semble raisonnable en termes de prix, la réhabilitation intérieure représentera un budget colossal.



Le château de Westhove est inscrit au titre des Monuments Historiques — ce qui en théorie, permet d’accéder à des subventions de la DRAC, mais il faudra tout de même avoir une solide trésorerie pour se lancer dans l’aventure.

C’est d’ailleurs pour cette raison que Monsieur le Maire nous a sollicité. En effet, fin 2020, un repreneur providentiel s’était fait connaître. Il avait même commencé à débroussailler et à faire quelques petits travaux sommaires, mais les choses se sont arrêtées là. Le repreneur souhaitait acquérir de nombreuses parcelles de terrain supplémentaires, que la commune n’était pas en mesure de céder — notamment, les deux terrains de foot situés à proximité immédiate, ce qui aurait privé les habitants de ces précieuses infrastructures sportives. De plus, les capacités financières du repreneur semblaient insuffisantes et, surtout, sa méconnaissance de la restauration du patrimoine et des obligations à la fois techniques et financières ont stoppé net le projet de vente. Nous sommes les premiers à le regretter, mais nous insistons sur le fait que l’on ne rachète pas un tel édifice comme on achète sa baguette de pain le matin.



Le château est vendu avec une parcelle d’environ 8000 m2, et il sera impossible d’essayer d’en obtenir plus. Ce qui nous conduit à penser que le projet de réhabilitation conviendra plus à un entrepreneur ou un promoteur qu’à un particulier qui souhaiterait y habiter. Mais tous les projets sont recevables à partir du moment où l’édifice est respecté dans son ensemble et que la réhabilitation se fait dans un délai raisonnable ce qui nécessite de fait, un capital financier important.



Car s’offrir un tel bien pour 1 euro semble séduisant, mais il n’est pas question d’envisager une quelconque vente sans un solide projet.C’est la raison pour laquelle Urgences Patrimoine sera en charge de la sélection des projets. Il sera inutile de contacter la mairie, monsieur le Maire nous ayant délégué tout pouvoir pour retenir les projets les plus viables.


Cela représente une très grosse responsabilité et un énorme défi, car si nous ne trouvons pas de repreneur en capacité d’offrir un avenir au château de Westhove, alors il sera démoli. Mais nous restons persuadés que, comme nous l’avons déjà fait dans les Hautes-Alpes pour une maison médiévale à Orpierre, nous trouverons l’acquéreur providentiel et fiable.



Merci de bien vouloir réfléchir avant de nous contacter pour de plus amples renseignements, car nous avons déjà un travail colossal à réaliser pour la sauvegarde du patrimoine sur l’ensemble du territoire. Nous ne répondrons qu’aux personnes qui ont un projet réaliste.



Et, comme il est de coutume de dire, « Pas sérieux s’abstenir Â».



Nous remercions monsieur le Maire pour sa confiance, ainsi que les élus qui nous accompagnent dans ce projet. Merci également à Stéphane Bern qui nous a apporté son soutien au moment où nous envisagions encore de trouver une solution pour que Blendecques reste propriétaire de l’édifice. Il vient de nous assurer de son soutien dans ce projet de vente.




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Cela fait maintenant deux ans qu’Urgences Patrimoine avait été appelée en renfort par André Bideaux, le président de l’association « Ã‰lan du Château de Westhove Â». Après une pétition qui a connu ce que l’on peut appeler un « succès d’estime Â», les choses ont stagné pendant de longs mois sans la moindre lueur d’espoir, car le maire refusait toujours de donner une chance à ce patrimoine emblématique de sa commune, à cause d’un montant jugé trop élevé du montant des travaux de restauration.Il faut rappeler que l’édifice a été laissé à l’abandon depuis 2014, malgré sa mise sous protection par la DRAC en 2011 et que son état est plus que préoccupant.


Suite à la lecture d’un article de La Voix du Nord en mars 2020 qui indiquait que la maire n’envisageait pas la restauration du château lors de son nouveau mandat, nous avons relancé la « machine Â», « armé Â» de notre Gazette du Patrimoine.Notre premier article a fait grand bruit et un internaute l’a relayé à Stéphane Bern qui s’est empressé de prendre contact avec nous, suivie de la déléguée régionale Hauts-de-France de la Fondation du Crédit Agricole, Viviane Olivo, prête à étudier de près une demande d’aide financière.Stéphane Bern s’est montré très à l’écoute et, après quelques échanges, a contacté Monsieur Ben Amor, Le maire de Blendecques pour essayer de l’orienter vers un projet de réhabilitation. Hélas, ce dernier n’a pas cru bon de lui répondre, pensant que ce n’était pas le « vrai Â» Stéphane Bern qui l’avait contacté. Il aura fallu un article dans L’Indépendant du Pas-de-Calais pour que l’édile comprenne que Monsieur Bern été prêt à s’engager pour Westhove, avec le soutien du siège de la Fondation du Patrimoine.

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À notre demande, suite à l’arrivée de ces nouveaux « acteurs Â» dans ce dossier , nous avons conseillé au président de l’Élan du Château de Westhove, de rencontrer une nouvelle fois le maire. À l’issue de ce rendez-vous, lors duquel Monsieur Ben Amor s’est montré conciliant et attentif, nous pouvons enfin entrevoir un espoir de renaissance pour ce patrimoine en souffrance.Seulement, il y a une condition : que Stéphane Bern vienne en personne à Blendecques pour lancer officiellement le projet de restauration.Nous avons donc averti Stéphane Bern, qui s’est montré un peu surpris par cette requête, puisque le maire n’avait pas trouvé bon de répondre à sa première sollicitation, mais il a tout de même accepté de « relever le défi Â», si cela doit permettre au château de sortir enfin de sa torpeur.Il viendra donc à Blendecques, dès que son emploi du temps le lui permettra.


Bien entendu, nous continuerons à soutenir ce projet de sauvegarde au côté de l’association locale, notamment pour mobiliser d’autres acteurs pouvant apporter un soutien financier au projet. Comme quoi il ne faut jamais abandonner, malgré les difficultés et les moments de doute. Nous espérons que notre prochain article sur ce sujet aura pour titre « Westhove à l’aube de sa renaissance Â».

Nous profitons de cet article pour remercier Monsieur Stéphane Bern pour son implication, Madame Viviane Olivo pour sa proposition de soutien de la Fondation du Crédit Agricole Hauts-de-France, Monsieur Ben Amor, Maire de Blendecques, pour avoir accepté d’envisager enfin l’avenir de ce patrimoine et bien entendu merci à Monsieur André Bideaux, président de l’association de sauvegarde locale, qui n’a jamais abandonné l’espoir de voir renaître le château.


Merci également, aux femmes et aux hommes de « l’ombre Â» qui nous permettent de faire avancer les choses…


À suivre…

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak
    Alexandra Sobczak
  • 14 mai 2020

Bien évidemment, nous aimerions annoncer que le Château de Westhove est sauvé, mais ce ne sera pas encore cette fois.


Cependant, après l’implication de Stéphane Bern et les bonnes intentions de la Fondation du Patrimoine suite à nos précédents articles, c’est au tour de la Fondation du Crédit Agricole Nord de France, par la voix de Viviane Olivo, sa Déléguée Générale, d’apporter sa contribution. Madame Olivo, lors d’un échange téléphonique, nous a fait part de son intérêt pour l’édifice : « La Fondation du Crédit Agricole Nord de France serait prête à instruire le dossier du château et à l’examiner en Conseil. Idéalement il faut que le projet soit accompagné d’un programme d’animations et soit ouvert au public largement. Il faut aussi que la Commune le soutienne. » La Fondation du Crédit Agricole Nord de France était d’ailleurs intervenue financièrement en faveur de la restauration du Théâtre à l’Italienne de Saint-Omer. Nous ne doutons pas que Westhove pourra bénéficier de cette nouvelle manne financière providentielle.


Nous espérons que, voyant augmenter le nombre d’acteurs prêts à s’engager pour le Château, Monsieur le Maire donnera une suite favorable à sa sauvegarde. À suivre…

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