Encore une église dévastée par un incendie, dont nous ignorons la cause pour le moment. D’ailleurs il est inutile de tirer des conclusions trop hâtives comme c’est souvent le cas lors d’un incendie survenant dans un édifice religieux.
C’est dans la commune de Vouzetac dans le département de la Corrèze que le drame a eu lieu dans la nuit du 19 au 20 janvier.
Les dégâts sont considérables malgré une intervention très rapide des pompiers. La toiture est entièrement détruite et le retable du XVIIe siècle est très endommagé.
Devant l'importance du sinistre, dont l'origine reste inconnue à ce stade, de gros moyens ont très vite été engagés. Une quarantaine de pompiers venus de Brive, Donzenac, Objat, Tulle et Terrasson ont lutté contre le feu, qu'ils sont parvenus à maîtriser au bout de deux heures. Six lances, dont deux sur échelles, ont également été utilisées.
L'incendie s'est propagé à une maison voisine, inhabitée, mais les pompiers ont réussi à le stopper.
Le retable endommagé
Les premiers constats sont terribles. L’église fortifiée à tour carrée du XVème siècle a subi de gros dégâts, tout comme le retable baroque flamboyant du XVIIème siècle qu'elle abrite et qui fait sa renommée.
Des oeuvres sauvées
Pour autant, les pompiers ont pu sauver une partie des oeuvres d'art qui se trouvaient à l'intérieur de l'édifice. "Depuis l'incendie de Notre-Dame, nous avons des recommandations, indique-t-on au Sdis de la Corrèze. C'est quelque chose que nous faisions déjà avant, par bon sens, mais c'est désormais intégré à notre protocole."
Une douzaine de pompiers sont toujours sur place ce mardi matin, pour poser des bâches et sécuriser le site.
Une chose est certaine, ce tragique incendie qui emporte avec lui des éléments du patrimoine de façon irréversible, ne fera pas la une du 20 heures et les grandes entreprises du CAC 40 ne feront pas preuve de la moindre générosité.
Comme dirait notre chère Ministre de la Culture, il faut privilégier les aides en faveur des « Grands opérateurs Culturels » emblématiques de la France.
Cette pauvre église Corrézienne attendra donc, au mieux, les assurances, sinon, il faudra une fois encore faire appel à la générosité publique locale.
Un bien triste avenir pour un bien bel édifice…
À suivre…