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La ville de Bayonne a été marquée par le passage de Napoléon et de ses troupes, notamment, pendant le sanglant « Siège de Bayonne », dont on a célébré le bicentenaire en 2014.

Du passage de l’Empereur, il ne reste que quelques vestiges, dont les ruines du château de Marracq. Un édifice datant du XVIIIe siècle dans lequel a été signé « l’Abdication de Bayonne » des Bourbons d'Espagne en faveur de Napoléon Ier


Mais il existe également un édifice plus modeste qui affiche fièrement sur sa façade

"En ce lieu, sous l’époque Napoléonienne, cet établissement servait d’étape à la cavalerie impériale".



Situé sur les bords de l’Adour, sur la route menant à St Pierre d’Irube et Mouguerre, théâtre d’une effroyable bataille qui dura 5 jours, et se solda par la défaite des forces Françaises en décembre 1813. il ne fait nul doute que la cavalerie napoléonienne y ait bien fait halte.

Certes, Napoléon et ses troupes ont laissé leur empreinte un peu partout en France, mais combien de ces petits témoins de son passage sont encore debout ?



 

Il semblerait que personne ne s'intéresse à l'avenir de cet édifice, puisqu’un projet immobilier menace de réduire en poussière l’intégralité du bâtiment principal, de ses dépendances, et de ses deux malheureux bâtiments voisins .

Personne, à part les riverains qui se désolent de la disparition annoncée de ce témoin de l’histoire locale.

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C’est bien pour cette raison que l’un d’entre eux nous a alertés, afin de tenter de le sauver des dents aiguisées des pelleteuses.

Ce projet est à priori un projet privé, mais il est important de rappeler que c’est le maire de la commune qui signe les permis de construire et de fait, de démolir.

 

Il y a deux ans, la ville ne s’est pas opposée à la démolition de deux villas typiques de l’architecture balnéaire Basque de la rue Maubec, réduites en poussières en faveur de deux immeubles sans grand intérêt architectural.


Alors laissera-t-elle détruire cet édifice chargé d’histoire ?

Quoi qu’il en soit, Urgences Patrimoine sera aux côtés des opposants au projet s’il fallait engager un recours contre le promoteur.



Bien évidemment, nous vous tiendrons au courant de cette affaire dès que nous aurons

plus d'informations, et nous invitons toutes les personnes qui s'intéressent à la valorisation et à la sauvegarde des édifices napoléoniens, à nous rejoindre dans ce combat.


"Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble, nous pouvons".



Notre principale mission est la lutte contre les démolitions, mais nous sommes de plus en plus sollicités pour accompagner les collectifs locaux, contre des projets de défiguration ou de mutilation du patrimoine bâti et paysager.

On se demande bien se qui traverse l’esprit de certains élus lorsqu’ils valident des projets de construction à deux pas de leur église.

Le cas qui nous occupe aujourd’hui est celui de l’église Saint-Nonna de Penmarc’h, où le projet de construction d’un immeuble, risque fortement de nuire à l’édifice classé Monument Historique.



Nous sommes en droit de nous demander si ce n’est pas une nouvelle « mode », puisque les projets de constructions à quelques mètres seulement d’un édifice religieux se multiplient à vitesse grand V, à l’exemple de la commune de Vandargues dans l’Hérault, où les terrasses de l’immeuble en construction ont une vue imprenable sur le parvis de l’église.

 



Vous avez été nombreux à vous indigner lors de la publication de cette photo sur nos réseaux, c’est la raison pour laquelle nous invitons à signer la pétition mise en ligne par le collectif de sauvegarde, afin d’éviter que se reproduise la même chose à Penmarc’h.

Bien évidemment, Urgences Patrimoine se tient prête à accompagner le collectif dans toutes ses démarches juridiques si ce projet devait aboutir.

Il nous semble tout de même surprenant que l’Architecte des Bâtiments de France puisse autoriser la construction d’un immeuble à 70 mètres d’un Monument Historique classé, mais hélas de nos jours, tout semble possible, même le pire. Surtout le pire…


 

 

Voici quelques précisions apportées par le collectif  "Défense du Chemin de Penhors", en attendant le prochain Conseil Municipal qui aura lieu le 28 mai :

 

 

L’église SAINT-NONNA de PENMARC'H fut bâtie à partir de 1508, à cette époque PENMARC'H était prospère grâce à la pêche, au transport maritime et au commerce. Les riches armateurs l’ont voulue majestueuse dans un style gothique flamboyant. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862.

 

Traversant les siècles qui ne l'ont pas épargnée ( guerres, pillages...), elle trône toujours au centre bourg de PENMARC'H et fait la fierté de ses habitants.

Témoignage d’une architecture passée remarquable, elle fut également une source d’inspiration pour nombre d’artistes peintres, parmi lesquels Lucien Simon, Mathurin Méheut, Géo Fourier ...

 



Ces artistes ont su capturer l’élégance et la beauté de ce monument que l’on peut apercevoir de plusieurs lieux de la commune et notamment des marais de Lescors et du rond- point allant vers La Pointe De La Torche.

 

Notre collectif Défense du Chemin de PENHORS se bat depuis décembre dernier pour sauver l'harmonie du site de l'église classée SAINT-NONNA de PENMARC'H dans le Finistère et l'authenticité du chemin de Penhors.

Un projet de construction à 70 mètres de l'église classée SAINT-NONNA, prévoit un immeuble de 52 mètres de long, 10,47 mètres de haut.



 Cette construction va défigurer ce site très visité et entraîner une perte de visibilité de ce monument historique et notamment de sa face nord que l'on voit de loin à plusieurs endroits de la commune (marais de Lescors, rond-point vers La Torche).



 

Le Patrimoine Architectural serait ainsi dévalorisé et déprécié. Ce n'est pas en cohérence avec les travaux de restauration de l'église qui ont commencé en 2013 et ont permis notamment la mise en valeur de la tour du clocher.

Au milieu des pentys typiques en granit, un bâtiment « moderne » à quelques pas de SAINT-NONNA cassera l’harmonie de ce site authentique et occultera irrémédiablement la vue de notre belle Église.

 

SAINT-NONNA « digne par ses dimensions d'une petite cathédrale » ne pourra s'imposer face à ce nouvel édifice gigantesque !

Notre collectif a lancé une pétition en ligne et compte sur votre soutien :

 Nous vous rappelons qu’il est inutile de payer pour signer, mais tous vos partages sont les bienvenus.

 


Crédits photographiques : collectif Défense du Chemin de PENHORS

Photo du rédacteurAlexandra Sobczak

C’est pour le Musée Eugène Carrière, situé à Gournay-sur-Marne, que notre incontournable fée des pinceaux, Sophie de Joussineau, a accepté une fois encore d’offrir son temps et son talent dans le cadre de l’opération Un Geste à l’Édifice, initiée par Urgences Patrimoine.

 


 Ce tableau est un portrait de Jean-René, le second fils d'Eugène Carrière (le 1er étant décédé de la diphtérie en 1884), né en 1888.

Il est l'oeuvre du peintre Charles-Paul Séailles. Nous devrions dire la peintre, puisqu'elle se prénomme en réalité Octavie, Charles-Paul Séailles étant son nom d'artiste, à une époque où les femmes ont encore peu de place dans la peinture.

Elle est la femme de Gabriel Séailles, professeur d'esthétique à la Sorbonne. Ce dernier se lie d'amitié avec Eugène et devient son biographe. Dans la prochaine exposition qui ouvre en octobre 2024 "Eugène Carrière, un peintre humaniste et engagé", un buste et un médaillon représentant Gabriel Séailles seront présentés.

 

Sophie de Joussineau avait déjà restauré une œuvre dans ce cadre-là en 2020, le portait de Célimène, du peintre Théophile Poilpot, et très généreusement, elle a accepté de prendre en charge la restauration de ce second tableau pour le même musée.

 




Rappelons que le Musée Eugène Carrière est un musée associatif qui ne dispose pas de gros budgets, notamment pour entreprendre la restauration des nombreuses œuvres issues des collections personnelles du peintre.



 

Nous remercions très sincèrement Sophie, qui depuis plus de six ans se mobilise à nos côtés pour sauver de l’oubli des œuvres qui, sans l’opération « Un Geste à l’Édifice », étaient probablement condamnées.

Nous avons pour habitude de prendre en charge des tableaux religieux, qui sont les premières victimes du manque de budget pour effectuer certaines restaurations très lourdes, mais nous sommes heureux d’avoir pu offrir ces deux « Gestes » au Musée Eugène Carrière.

 

 

Afin de découvrir ou redécouvrir le travail de Sophie, n’hésitez pas à visionner ce reportage :

 

Et pour en savoir plus :



 

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