Stacks Image 885

Edito
Octobre 2020


Stacks Image 961
Alexandra Sobczak-Romanski
Directrice de la publication

Edito : « Une certaine volonté »

La période que nous vivons actuellement n’est pas forcément propice à des épanchements de joie et d’optimisme, un peu à l’image de la sauvegarde du patrimoine pour laquelle on nous dit que tout va aller mieux alors que rien ne va plus. Les démolitions, ainsi que les projets de démolitions, se développent à la vitesse grand V, comme si raser les témoins de notre histoire collective allait guérir la France de tous ses maux. S’ajoutent aux démolitions les constructions en masse des méthaniseurs et autres éoliennes qui, sous couvert de démarche écolo, polluent nos paysages et sèment la discorde au sein des populations.

D’un autre côté, on nous annonce la « bonne nouvelle » d’un plan de relance en faveur du patrimoine qui, sur le papier, est une sorte de potion magique mais, si celui-ci est une manne pour la reprise des chantiers de restauration, le patrimoine non protégé devra se contenter de… rien. Zéro pour le patrimoine vernaculaire, qui pourrait tout autant permettre la relance des chantiers et la relance de certains territoires qui auraient bien besoin de se refaire une « beauté ». Donc, les petites communes n’ont pas fini de s’interroger quant à l’avenir de leurs vieilles pierres.

Pourtant, on sent quand même une certaine volonté gouvernementale de vouloir bien faire, ou du moins, mieux faire. Le plan « Action Cœur de Ville » devrait en principe aider les élus à s’orienter vers des réhabilitations intelligentes plutôt que vers des démolitions systématiques. Sauf que lorsque l’on regarde les noms de certaines villes participantes à ce plan, l’on tombe de sa chaise, notamment lorsqu’il s’agit de Calais ou de Perpignan qui viennent encore de s’illustrer par la démolition d’édifices remarquables.

Bon, restons positifs, car la morosité ambiante pourrait bien éteindre la petite flamme du patrimoine qui brûle en nous, et décourager les meilleures volontés du monde. Alors regardons du côté de Notre-Dame qui panse doucement ses plaies et qui retrouvera un jour « Sa » flèche sans ajout fantaisiste. Réjouissons-nous de la renaissance du Château de Villers-Cotterets qui bénéficiera de 100 millions d’euros du plan relance Culture. Réjouissons-nous aussi des 80 millions du plan Cathédrales et réjouissons-nous des 40 millions alloués au patrimoine protégé au titre des Monuments Historiques.

C’est indéniable, il y a quand même une certaine volonté qu’il est important de reconnaître.

En parlant de « positive attitude », n’oubliez pas que les inscriptions sont ouvertes pour participer à notre grande opération « Solidarité Patrimoine » qui permettra à de nombreux porteurs de projets d’accéder à des prix, et d’être accompagnés dans leurs actions de sauvegarde.

Stacks Image 964
En parlant de « prix », comme il n’existe aucun plan de lutte contre les démolisseurs, nous remettrons en fin d’année notre « Pelleteuse d’Or » qui récompensera une commune qui s’est illustrée lors d’une démolition au nom de la promotion immobilière. Dans notre prochaine Gazette, vous pourrez voter pour votre démolisseur préféré.

Parce qu’il n’y a aucune attention portée à ceux qui luttent pour que les territoires ne soient pas transformés en vaste zones pavillonnaires agrémentées de jolis parkings, il faut bien marquer le coup et vous avez été nombreux à avoir trouvé l’idée de la Pelleteuse d’or séduisante ».

Victor Hugo écrivait dans sa « Guerre aux démolisseurs » : « Il suffirait d’une loi… qu’on la fasse… ». Cette loi, si elle existe pour les édifices protégés, ne verra sans doute jamais le jour pour le patrimoine qui ne dispose d’aucune protection. Alors rêvons d’un jour ou enfin un Ministre de la Culture nous fera l’honneur d’une réponse à un courrier, ou mieux, d’une signature en bas d’une ordonnance de mise sous protection d’un édifice injustement condamné. En attendant de passer de cette utopie à une réalité avérée, la mobilisation continue plus que jamais contre le « déni de patrimoine ».

« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble nous pouvons ».


Edito
Juin 2020


Stacks Image 947
Alexandra Sobczak-Romanski
Directrice de la publication

Comme un poule qui a trouvé un couteau…

Voilà, c’est terminé. On nous annonce que la vie peut reprendre « comme avant » et que nous sommes en route pour « le monde d’après ». En attendant, on ne peut que se réjouir de cette crise sans précédent, car il faut bien l’avouer, le corona virus aura eu un effet très bénéfique sur bon nombre de nos concitoyens, puisque cela aura contribué à ce qu’ils se rendent compte qu’il y a une quantité incroyable de lieux à visiter… en France. C’est donc là que l’expression « avoir l’air d’une poule qui a trouvé un couteau » prend tout son sens.

Certes, certains ont vu la lumière et, cet été, ils sont invités à se rendre sur leur territoire appelé communément l’hexagone. Cela signifierait, donc, qu’il y a d’autres choses à voir en France que la Tour Eiffel, Chambord et Versailles ? C’est une bonne nouvelle.

Ah oui, et n’oubliez pas que nous avons également de très bons hôtels qui n’ont rien à envier à ceux du bout du monde et des bons vins, des bons produits locaux et tout et tout… En fait le bout du monde, il est possible de le trouver à quelques mètres de chez soi, « juste en traversant la rue », mais, jusqu’alors, sans doute que voyager et consommer local, ça faisait pauvre. Rassurez-vous braves gens, les frontières vont à terme toutes être ouvertes de nouveau, alors vous pourrez vous enivrer de destinations plus exotiques et éviter ainsi la disgrâce du consommer local.

Autre bonne nouvelle : tous les riches propriétaires des grandes demeures protégées au titre des monuments historiques vont obtenir quelques subventions et autres crédits garantis par l’État, parce qu’ils ont perdu beaucoup. Surtout ceux dont la saison touristique ne démarrait qu’en juin, mais passons. Ils ont été bien représenté auprès des plus hautes sphères de l’État et ça devrait aller. Peut-être pas suffisamment pour se racheter une Jaguar cette année, mais réussir à passer l’hiver, sans doute.

En revanche, il est bien triste de constater que rien ne sera mis en place pour les « petits propriétaires » qui ne se voient pas gratifier de la protection MH. Pourtant, ils donnent tout pour sauver ces témoins de l’histoire de nos territoires, mais pour eux, point de salut.

Ah, mais vous n’êtes point propriétaire d’un édifice classé ? Passez votre chemin mon brave, et puis si vous n’avez pas les moyens, vendez ! Voilà ce qu’en substance entendrons les passionnés qui ont mis leur engagement en faveur du patrimoine bien au-dessus de leurs intérêts personnels. Mais ceux-là ne diront rien et travaillerons encore un peu plus à rafistoler avec trois bouts de ficelles ce qui ne tient plus debout.

Il faudra donc qu’ils attendent que les poules aient des dents pour que des aides providentielles les sortent de leur torpeur. Alors nous attendons tous avec impatience les dispositifs mis en place pour accompagner le « petit patrimoine ».

Parce qu’on « en cause » du petit patrimoine en ce moment. C’est un peu comme pour les voyages en France. On s’étonne de voir autant d’édifices non protégés qui auraient de l’intérêt. Même le Sénat vient de se pencher sur le sujet. Hélas, entre la volonté et l’action, dans notre beau pays, il faut compter dix ans. Donc, pas d’emballement.


Stacks Image 950
En attendant, ça démolit joyeusement un peu partout et ce petit patrimoine, objet de toutes les attentions du moment, a pourtant de quoi s’inquiéter. Une maison art-déco par-ci, une chapelle par-là et puis « vous me mettrez bien deux trois petites maisons à pans de bois pour parfaire mon tas de gravats. » Oui, c’est assez tendance la maison XVIIIe version poussière. Ça plaît bien à certains élus, et à aux propriétaires peu scrupuleux.

Même les grandes institutions catholiques s’y mettent. Je me permets ce petit écart d’autosatisfaction pour rappeler que nous avons quand même réussi à faire suspendre le projet de démolition de la chapelle Saint-Joseph de Lille. Et, en 15 jours, Mesdames Messieurs. Oui, en quinze jours ! Mais hélas, ce n’est qu’une demi-victoire, puisqu’il ne s ‘agit que d’une « suspension », ce qui signifie, que « la messe n’est pas encore dite », d’autant que nous ne sommes pas dupes, le second tour des municipales pointant le bout de son nez, cela ferait désordre de démolir une chapelle.

Mais comme les poules, nous veillons au grain et nous surveillerons cela de très près.

Quoiqu’il en soit, nous continuons toujours avec la même passion et le même engagement nos missions en faveur du « petit patrimoine », sans bien entendu compter sur aucune mesure de l’État. Car nous ne rentrons pas dans les cases pour être éligibles à quoi que ce soit et même si la crise nous prive d’adhérents et de sponsors, nous n’aurons pas droit à la moindre gratification. C’est sûr, faire « la guerre aux démolisseurs », c’est moins glamour que de lancer des souscriptions. Mais à défaut d’être comme la poule (parce que le couteau nous l’avons trouvé depuis longtemps et que, nous, nous avons des dents), nous préférerons le coq, qui même les deux pieds dedans, continue de chanter !

Vive le patrimoine, vive la France.

Crédit photographique : Jean-Louis Savignac
Mannequin : La poule Brigitte

Edito
Mai 2020


Stacks Image 931
Alexandra Sobczak-Romanski
Directrice de la publication

«  En mai, fais ce qu’il te plaît », ça c’est en théorie, car cette année en pratique, on ne pourra pas faire grand-chose, à part dresser un constat des plus anxiogènes pour la suite. Mais la suite de quoi ? Alors que tous les yeux sont rivés sur les résultats quotidiens du nombre de personnes touchées par le Covid-19, toutes les autres causes paraissent bien futiles.

Pourtant, il faut penser « demain », mais quand on défend « hier », c’est un peu compliqué.

Cependant, faire le choix de défendre ce pourquoi on s’est engagé, c’est rester vivant.

Alors vivons ! Vivons avec nos pierres, avec nos artisans, nos savoir-faire et nos territoires d’exception. Vivons pour les faire vivre et leur donner l’oxygène dont ils manquent cruellement depuis le début de cette crise sans précédent. C’est cette passion qui nous anime qui pourra « reconstruire » demain. Dans cette
Gazette du Patrimoine de mai, vous verrez que la passion anime bien plus de personnes qu’on ne le croit.

« Je préfère crever de passion que d’ennui » disait un jour Van Gogh, et nous les passionnés, nous ne nous ennuyons jamais. Inquiets ? Oui, nous le sommes, mais nous savons que la flamme qui brûle en nous ne s’éteindra jamais, malgré toutes les difficultés que nous pourrons rencontrer.


Stacks Image 934
Inconscients ? Peut-être, mais il faut garder cette part de folie qui rend la vie bien plus légère.

Unis ? Là, hélas rien n’est moins sûr. Nous remarquons que l’individualisme est souvent un dommage collatéral des situations de crises, car chacun pense à « sauver » sa peau.

Et si justement pour une fois nous nous unissions ? « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », c’est bien connu. Et si c’était le moment ? Le moment d’agir ensemble pour la cause du patrimoine et lui donner ainsi la place qu’elle mérite, qu’elle mérite vraiment ?

Je ne me permettrai jamais de jouer les « objecteurs de conscience », mais en tout cas, dans les prochaines semaines, notre mission sera de rassembler ce qui est épars. J’ai l’intime certitude que certains nous suivront et que d’autres pas.

Mais peu importe, l’essentiel étant de faire toujours de son mieux, même si faire de son mieux n’est jamais suffisant. En attendant le « mieux » de juin, nous remercions nos 47480 lecteurs de La Gazette de Patrimoine d’avril.

Edito
Avril 2020


Stacks Image 910
Alexandra Sobczak-Romanski
Directrice de la publication

« Le combat continue »

La période que nous vivons est inédite. Personne ne pouvait anticiper ce qui se passe aujourd’hui. Nous adressons en premier lieu nos plus chaleureux remerciements à tous ceux qui luttent chaque jour pour nos vies, et nous leur témoignons notre admiration.

Bien entendu, au début du confinement, s’est posée la question « stop ou encore ? » Car continuer à lutter contre les démolisseurs à l’heure où certains luttent pour nos vies, est-ce bien raisonnable ? Après une semaine d’hésitations, nous avons pris la décision de continuer nos actions et nos combats ainsi que de continuer à diffuser nos informations à travers La Gazette du Patrimoine.

Cette décision n’a pas été du goût de tout le monde, et nous avons essuyé de nombreuses critiques, parfois très virulentes. Mais les polémiques commencent à s’estomper, car chacun prend conscience, qu’après aujourd’hui, il y aura demain et ce qui nous rend vivant, c’est la perspective de l’avenir.

Stacks Image 918
L’avenir qui est bien sombre pour le patrimoine et ses acteurs. Car ce secteur est l’un des plus touchés. Combien d’artisans se retrouvent aujourd’hui privé d’activité, combien de propriétaires d’édifices sont privés de revenus et sont contraints d’annuler les précieuses manifestations qui constituaient leurs seuls revenus et combien de lieux culturels vont souffrir de l’absence de public ?

Quant aux associations comme la nôtre, elles sont mises en « coma artificiel », car bien entendu, plus question de recevoir la moindre adhésion, le moindre don et les sponsors ne s’affichent plus.

Pourtant c’est toujours avec le même plaisir que nous vous présentons aujourd’hui ce quatrième numéro de notre
Gazette du Patrimoine. Et c'est toujours avec le même enthousiasme que nous vous faisons partager des lieux, des expériences et des talents.

Et même si personne n’a vraiment le cœur à la fête, je reste persuadée que la cause du patrimoine peut permettre d’oublier un peu notre confinement. Continuer à lutter contre le déni de patrimoine est aussi un bon moyen de continuer à vivre, alors vivons !



Edito
Mars 2020


Stacks Image 890
Alexandra Sobczak-Romanski
Directrice de la publication

41, 238 lecteurs ! 41, 238 petites pierres à notre édifice !

La Gazette du Patrimoine est née il y a deux mois, un peu sur un coup de tête, sans tambour ni trompette, et sans autre prétention que celle d’être un organe de diffusion d’informations au service d’une cause qu’Urgences Patrimoine sert depuis bientôt six ans. Si le premier opus a modestement réuni un peu plus de 12, 000 lecteurs, celui de février a permis de renforcer nos fondations puisque La gazette du Patrimoine aura réuni 41, 238 lecteurs le mois dernier.

Alors, certes ce n’est pas encore une cathédrale, mais c’est plutôt une version moderne de l’Arche de Noé. J’aime assez cette petite phrase de Morgan Freeman :

« Si quelqu’un vous traite d’amateur, rappelez-lui que ce sont des amateurs qui ont fait l’Arche de Noé, et des professionnels le Titanic. La suite, on la connaît tous. Croyez en vous ! »

Stacks Image 898
Si grâce à notre travail nous pouvons, à la fois sensibiliser le plus grand nombre à la cause du patrimoine et, au passage, sauver quelques témoins de notre mémoire collective, alors nous aurons réussi notre mission.

Mais au fait, pourquoi vouloir sauver le passé quand l’avenir est incertain ? Nous publions notre troisième
Gazette du Patrimoine au moment où le pays est contraint de cesser toute activité ou presque. Notre inquiétude première étant de survivre, qu’avons-nous à faire de quelques pierres centenaires qui vont disparaître ?

Qu’importe de savoir que des amoureux du patrimoine font revivre des châteaux millénaires, ou qu’il faut deux ans de travail à un orfèvre pour réaliser une pièce d’exception ? Quel est l’intérêt de savoir si nos élus se préoccupent du patrimoine ou non ? Pourquoi sauver un savoir-faire vieux de plus de 300 ans et menacé de disparition ?

Ces questions se posent légitimement puisque, à l’heure qu’il est, la mobilisation citoyenne se fait essentiellement au rayon papier toilette des grandes surfaces.

Ce monde est bien étrange. Et si c’était le moment justement de se (re)plonger dans le bain de la culture qui est le nôtre, puisqu’on nous prive de celui des foules. Et si cette triste période qui nous « invite » à nous confiner et à nous « désociabiliser » était propice à un retour à l’essentiel ? Nous ne pouvons plus « consommer » la culture ? Les musées sont fermés, les concerts annulés ? Et si nous en profitions pour explorer à travers internet (notre dernière fenêtre ouverte sur le monde extérieur) les univers que nous connaissons peu et les lieux qui nous sont inconnus, afin de nous donner l’envie de nous y précipiter dès que le voile de l’inquiétude sera levé ?

Et surtout, il importe de regarder les choses autrement. Plus en surface, mais en profondeur. Ne plus se dire en voyant un objet fabriqué par un artisan : « c’est cher ». Mais plutôt se dire : « quel talent et quel travail ! Cela mérite que je fasse un effort en payant le vrai prix ». Ne plus se dire en visitant un lieu chargé d’histoire : « c’est beau, mais je refuse de payer 5 euros pour y rentrer, car j’estime que ça doit être gratuit ». Mais plutôt : « Même si c’est gratuit, je devrais donner quelque chose, car l’entretien et la restauration doivent coûter très cher. » Penser ainsi, c’est permettre aux artisans de travailler.

Bref, devenir culturo-responsable, ça se travaille et c’est peut-être le bon moment pour réfléchir à certaines de nos habitudes et ainsi les changer dès que nous pourrons retrouver une vie normale. En attendant, lire
La Gazette du Patrimoine ne peut pas nuire à votre santé et le seul virus qu’elle est en mesure de vous transmettre est celui du patrimoine.

Edito
Février 2020


Stacks Image 857
Alexandra Sobczak-Romanski
Directrice de la publication.

Croquer la vie, manger quelque chose des yeux, dévorer un livre, digérer une nouvelle. Autant de termes qui font référence au goût des choses.

Alors le patrimoine peut-il faire partie de ces mets qui remplissent à la fois nos yeux et notre estomac ? Pour nos yeux, cela ne fait nul doute. D’ailleurs, ne sommes-nous pas devenus des hyper-consommateurs de patrimoine ?

Ceux-là même qui engloutissent sans jamais se poser la question de : comment un édifice tient encore debout, ou quels sont les sacrifices que son propriétaire a dû faire pour le maintenir en vie.

Le tourisme de masse et ses touristes gloutons ne sont-ils pas responsables de certaines dérives patrimoniales, qui conduisent les édifices à leur perte ?

Quoi qu’il en soit, soyons gourmands, et gourmets, mais pas goinfres, car dans chaque excès il existe quelque chose de mauvais et de contrefait.

Stacks Image 864
En revanche ce mois-ci, régalez-vous avec notre nouvelle rubrique « Secrets de chef », une rubrique goûteuse, qui rend hommage à notre grande et belle gastronomie française, à l’heure où les burgers ou autres kebabs sont aussi néfastes à notre santé que peuvent l’être les maisons sans toit ou les bâtiments sans âme qui fleurissent partout dans l’indifférence générale.

Mangez bien, mangez bio, mais surtout mangez vrai et vivez vrai.

Platon en son temps écrivait : « le beau, c’est la splendeur du vrai ». Personne n’a depuis pu dire mieux.

Edito
Janvier 2020


Nouvelle année, nouveau magazine dédié au patrimoine et à ses acteurs. À travers nos articles nous souhaitons vous faire découvrir ou redécouvrir des lieux, des talents, des savoir-faire, faisant partie intégrante de notre Histoire collective, de sa sauvegarde et surtout de sa transmission, car un patrimoine sans projection dans l’avenir est un patrimoine condamné. Nous donnons également la parole aux femmes et aux hommes de terrain qui s’engagent au quotidien pour cette cause.

Stacks Image 839
Nous souhaitons également vous emmener à la découverte de la « face cachée » du patrimoine. L’on nous fait croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, du moins dans celui du patrimoine, car nous avons désormais un Loto en faveur de la restauration d’une poignée d’édifices, or nous assistons à une vague de démolitions sans précédent sur l’ensemble du territoire. En particulier, du patrimoine du XIXe siècle, sans doute le siècle le plus maudit dans l’architecture.

2019 fut une année particulière, car l’incendie de Notre-Dame de Paris a meurtri les cœurs et les esprits, bien au-delà de nos frontières. Mais Notre-Dame est devenue Notre drame, car les dons et les attentions se sont focalisés sur elle, faisant oublier souvent qu’ailleur des « petites Notre-Dame » attendent un regard ou un geste bienveillant permettant de leur faire espérer un avenir, autre que celui de l’abandon voire de la démolition.

« Là où il existe une volonté, il existe un chemin » et c’est sur ce chemin que nous aimerions vous conduire. Celui de la vérité et non celui des faux-semblants.


Mais comme nous considérons que notre patrimoine n’est pas une cause triste pour autant, nous souhaitons apporter à travers nos différents sujets un souffle de légèreté là où le patrimoine business assombrit cette cause.

« Servir le patrimoine et non s’en servir », voilà une belle devise !

Patrimonialement vôtre.

Alexandra Sobczak-Romanski
Directrice de la publication.