L’avenir de l’enseignement des langues régionales devant l’Assemblée Nationale


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Le 8 avril 2021 risque d’être une date importante pour l’avenir de l’enseignement de nos langues régionales. Le débat n’est pas nouveau, et il serait peut-être temps d’y mettre un terme. Si vous avez un moment, n’hésitez pas à parcourir quelques pages de ce livre écrit en 1925 ICI.

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Quand certains y voient un risque de séparatisme, d’autres défendent haut et fort ce patrimoine immatériel de nos territoires. C’est le cas du député Paul Molac, rapporteur de la proposition de loi qui permettra sans doute de donner un avenir à ce marqueur fort de notre identité. En espérant que l’Assemblée se prononcera favorablement lors de cet examen en seconde lecture.

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En attendant, voici l’introduction du rapport de l’Assemblée Nationale :

Près d’un an après l’examen et l’adoption en première lecture à l’Assemblée nationale, en février 2020, de la proposition loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, le texte a également été examiné et adopté en première lecture par le Sénat le 10 décembre 2020. Il est, aujourd’hui, soumis à l’examen en deuxième lecture de l’Assemblée nationale.

Les débats tenus au Sénat ont témoigné du consensus et de l’accord profond entre les deux chambres du Parlement sur ce sujet sensible et particulièrement important, tant à l’échelle de chacun de nos territoires qu’à celle de la Nation et de l’Europe.

Le texte soumis au Sénat comportait sept articles (1er, 2, 2 bis, 8, 9, 11 et 12), qui tous ont été adoptés conformes, dans la rédaction issue des travaux de l’Assemblée nationale. Six articles avaient été supprimés à l’Assemblée, dont un seul, l’article 3, a été rétabli, dans une forme proche de celle issue de la proposition de loi initiale. En outre, le Sénat a adopté trois articles additionnels (2 ter, 2 quater et 2 quinquies), qui rejoignent parfaitement les positions du rapporteur et s’inscrivent pleinement dans l’esprit et l’ambition du texte.

C’est pourquoi le rapporteur souhaite que l’Assemblée nationale adopte, en deuxième lecture, un texte identique à celui voté par le Sénat pour les quatre articles restant en discussion : il ne présentera donc pas d’amendement ni ne donnera d’avis favorable à ceux qui pourraient être déposés.

Il s’agit, en effet, de garantir l’adoption aussi rapide que possible d’un texte qui permet de grandes avancées pour la promotion et la protection des langues régionales, non pas seulement aux plans symbolique et politique – comme au travers de la reconnaissance des biens présentant un intérêt majeur pour la connaissance des langues régionales parmi les trésors nationaux – mais également de manière très concrète et pratique – comme au travers de l’autorisation de l’utilisation des signes diacritiques dans les actes d’état civil, de l’enseignement des langues régionales sur l’horaire scolaire normal, ou encore de l’extension du forfait scolaire.

L’entrée en vigueur de ces dispositions assurera un cadre favorable au développement des langues régionales qui constituent une véritable richesse pour le patrimoine national et doivent faire l’objet d’une protection et d’un soutien à la hauteur des bienfaits qu’elles assurent et des menaces d’extinction auxquelles elles sont confrontées.


Lire le rapport dans son intégralité ICI.


Crédits photographiques :
Photo 1 : livreenligne.fr
Photo 2 : Photo archives Bertrand Le Bagousse)