Château de l’Hermitage à Condé-Sur-L’Escaut : Harmonia Sacra fait vivre la musique et le patrimoine
14/08/2020 16:05

Le festival d’été « Musiques au Château » traduit la passion d’Harmonia Sacra pour le patrimoine et les arts baroques : cet ensemble est convaincu que le patrimoine doit être vivant ! Et cela en renouant avec sa vocation première : redevenir un lieu de vie et de culture.
Ce festival est aussi un hymne à la vie : après des mois de confinement et une période actuelle très compliquée pour le monde de la culture, et en particulier du spectacle vivant, les organisateurs ont eu l’audace de maintenir cet événement estival par solidarité pour les artistes, pour le public et tous les passionnés de culture.

Le festival d’été d’Harmonia Sacra, Musiques au Château de l’Hermitage à Condé-sur l’Escaut, revient pour sa troisième édition. Entre concerts, théâtre et danse, c’est une merveilleuse manière de découvrir ce bijou architectural, témoin du lancement de l’épopée minière du Nord-Pas-de-Calais.
Le Festival :
Le festival d’été « Musiques au Château de l’Hermitage » pose ses valises en territoire Franco-Belge, à Condé-sur-l’Escaut, niché au cœur de la forêt de Bonsecours. Cette troisième édition, du 21 au 23 août 2020, s’annonce comme une épopée riche en découvertes. Prenant place dans le parc du Château de l’Hermitage, le festival propose notamment six concerts/spectacles dans les boiseries de ce bâtiment du XVIIIème siècle. Dans le cadre intime de la rotonde du château, nos amis musiciens partagent leurs coups de cœur, leur passion pour le répertoire baroque et classique, leurs convictions musicales, leurs découvertes patrimoniales... Le théâtre, la danse et la nature seront aussi au rendez-vous pour vous faire découvrir le site et son histoire.
Étalé sur trois journées, le festival permet la découverte de cette propriété privée habituellement inaccessible !

Cet événement de musique ancienne est un véritable rendez-vous pour les amis ou les familles. Flâner dans les jardins, se promener sous les arbres ou profiter d’une activité, Musiques au Château de l’Hermitage permet de se détendre et de profiter de ses proches dans une ambiance chaleureuse et décontractée avant la rentrée.
Implanté dans un territoire riche en patrimoine architectural et musical, le festival Musiques au Château de l’Hermitage partagent des valeurs d’hédonisme qui transforme un week-end en un moment inoubliable à partager.
Le Château de l’Hermitage :
Au cœur de la forêt de Bonsecours, le Château de l’Hermitage surgit. Sa puissante silhouette est percée de multiples fenêtres. Elle est l’expression du courant néo-classique, né au cours des années 1750. Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, le Maréchal Emmanuel de Croÿ demande la construction d’un château à l’emplacement d’un ancien pavillon de chasse. Ce site devient emblématique des débuts de l’exploitation minière dans la région. Le 19 novembre 1757, l’acte constitutif de la Compagnies des Mines d’Anzin est signé au Château de l’Hermitage entre le Duc de Croÿ, le marquis de Cernay et le vicomte de Desandrouins.

Néanmoins, cette première construction est mal bâtie et se désagrège. Un second château est construit sur l’emplacement du précédent par le fils d’Emmanuel, Anne-Emmanuel et est terminé en 1788. Confisqué à la Révolution, il est racheté par la famille de Croÿ sous le Premier Empire. S’en suit des phases d’abandon et de restauration au fil des âges. Depuis 2001 et son dernier rachat, le bâtiment principal ainsi que la plupart de ses dépendances ont retrouvées leur splendeur d’en-temps. Le 9 décembre 1924, le château, y compris les communs et les deux pavillons d’entrée, sont classés aux Monuments Historiques par arrêté. Le mur d’enceinte, avec le fossé, le jardin et le parc et les huit grilles en fer forgé du XVIIIème siècle, suivent le même classement par arrêté du 10 novembre 1928.

Les concerts :
Deux concerts sont proposés chaque jour de festival.
La Saison des amours | Scherzi Musicali
Léger, précieux et galant, non dépourvu parfois de gravité, l’air de cour dans la France du XVIIèmè siècle est un art très prisé, souvent destiné à l’ambiance intime des salons où se pratiquent art de la conversation, poésie, musique. C’est en toute intimité que Scherzi Musicali, ici composé de deux voix et un luth, vous transporte dans l’univers des forêts solitaires et sombres où les bergers et les bergères tombent amoureux, se trahissent et se lamentent...
Le Brut et le Phénix, pièces pour basses | Tea Time Consort
Pour qui aime la viole de gambe, l’ensemble Tea Time Consort fait passer un vent de fraîcheur sur un répertoire baroque fascinant, rarement mis en avant ! Ce jeune consort nous emmène en dehors des sentiers battus, et nous entraîne dans son univers poétique, avec la fougue de la jeunesse.Le Phénix de Michel Corrette, sonate hors du commun pour quatre basses, publiée en 1735, sert de base à ce programme. Tea Time Consort y explore la musique française des XVIIème et XVIIIème siècles et met à l’honneur la basse de viole, le basson, le violoncelle, le théorbe et le clavecin. Tantôt raffinées et mélancoliques, tantôt joyeuses voire brutales, les musiques de Boismortier, Forqueray et Lemoyne viennent tenir compagnie à ce Phénix flamboyant.
Purcell, opéra en concert | Lucile Richardot & Jean-Luc Ho
Lucile Richardot et Jean-Luc Ho mêlent leurs complicités pour explorer toute la palette du génie dramatique de Henry Purcell (1659-1695). Leur programme nous invite à suivre un parcours amoureux, des doux émois aux joies du mariage, en passant par le doute, l’effroi, le dépit, la mort tragique, la consolation, et finalement la légèreté plus détachée des querelles du monde, qui confine à la sensualité voire la grivoiserie...

Sganarelle ou le Cocu imaginaire | Théâtre-Molière-Sorbonne
À trop craindre d’être trompé, on se trompe soi-même ! Persuadé que sa femme a pris l’innocent Lélie pour « mignon de couchette », Sganarelle s’empêtre dans un quiproquo qui compromet son ménage... et les amours du jeune homme. Nouveau personnage (Sganarelle), nouveau jeu comique (grimacier et sans masque) : Molière révolutionnait la comédie. Une interprétation « historiquement informée », proche des pratiques des années 1660, permet ici de redécouvrir Molière et sa révolution comique.
Ad majorem Dei gloriam | Harmonia Sacra
Convoquant des émotions profondes, solennelles et lumineuses, Harmonia Sacra poursuit sa redécouverte d’œuvres sacrées rares au concert. A travers ses petits motets et sa messe polyphonique, André Campra (1660-1744) se révèle comme maître de musique de Notre-Dame et « compositeur ordinaire » de la Chapelle Royale de Versailles, au croisement des styles italiens et français.

La Flûte d’Arlequin | Hubert Hazebroucq & Julien Martin
12 fantaisies chorégraphiques sur les Fantaisies pour flûte (1732) de G.-P. Telemann. Dans ce spectacle en duo pour un danseur et un musicien, le personnage d’Arlequin visite la musique, la danse, le théâtre, la foire... dans un spectacle costumé plein de facétie et d’imagination. La magie de la commedia dell’arte nous tient en haleine dans un moment de pur émerveillement.

Source : Harmonia Sacra
Programme complet du festival ICI.
Télécharger le PDF ICI.
La Gazette du Patrimoine compte sur vous ! Afin de rester libre et indépendante, notre publication ne bénéficie d’aucune subvention publique et ne peut s’appuyer que sur la générosité de ses lecteurs.
Merci pour votre soutien. Cliquez ICI pour faire un don.

Crédits photographiques :
Photo 1-3-4-6-7 : Harmonia Sacra
Photo 2 : Didier Bonnel
Photos 5 et 8 : Yannick Lemaire