Contournement de Rouen : quel avenir pour le patrimoine de Oissel ?

En nous faisant le relais de cette affaire, nous allons encore nous attirer les foudres de ceux qui pensent que nous sommes de vieux réactionnaires, s’éclairant encore à la bougie, et totalement opposés à une quelconque modernité. Nous tenons à les rassurer, il n’en est rien et nous sommes les premiers à nous réjouir d’une solution pour désengorger la circulation dans la ville de Rouen. Donc, nous n’émettons aucune réserve quant à un projet de contournement de la ville, mais nous serons toujours farouchement opposés à toutes les mutilations envers le patrimoine, ce qui semble être le cas dans le tracé retenu du contournement.


Alertés par le comité citoyen de défense du patrimoine et de l’environnement de la région des boucles de Seine, nous ne pouvions qu’être solidaires de leur démarche et c’est bien volontiers qu’Urgences Patrimoine s’associera à leur action de sauvegarde du patrimoine local.

Nous avons d’ores et déjà contacté un élu favorable à ce contournement afin de comprendre ce tracé et surtout d’essayer de trouver une solution alternative d’avenir qui ne sacrifierait pas les éléments patrimoniaux remarquables et don ainsi menacés. Notre rendez-vous devrait avoir lieu dans les prochains jours.

En attendant, voici le communiqué du collectif :

Nous vous adressons ce courriel afin de solliciter votre aide, et pouvoir partager notre inquiétude quant à la destruction d'un monument patrimonial important, à savoir le Manoir de la Chapelle d'Oissel situé près de Rouen, si un projet autoroutier de Contournement Est aboutit..

Ce sujet est dans l'actualité récente et fait beaucoup débat sur le plan local et national.

Nous sommes un comité citoyen de défense du patrimoine et de l'environnement de la région des boucles de la Seine et d'Oissel. Nous avons constaté que ce site patrimonial bordé d'un site archéologique, n'a absolument pas été défendu par les opposants au projet.

Nous souhaitons mettre notre pierre à l'édifice tout en espérant que ce constat soit lu et entendu, afin de motiver des personnes pour conserver le patrimoine de cette zone péri-urbaine de Rouen désindustrialisée, qui perdrait un nouvel attrait, après la perte progressive de son économie ces dernières années.

En résumé, ce site est protégé par le régime des Monuments historiques pour partie, et pour intégralité son puits monumental à colonnes situé dans le parc. L'ensemble patrimonial couvert par la protection est important et est situé en plein sur le tracé retenu au niveau de la bretelle Port Saint-Ouen - Oissel/ Saint-Étienne-du-Rouvray.


Le projet de contournement Est est plus que litigieux en de nombreux points, malheureusement le recours récemment auprès du Conseil d'État récemment n'a pas abouti, et la notion patrimoniale de ce lieu pourtant classé depuis 1946, n'a pas été mise en avant, voire pire censurée.


Cette minimisation, volontaire ou par négligence, est à l'œuvre autant à la lecture des dossiers des porteurs du projet que de celui de ses opposants. En particulier la municipalité d'Oissel, opposée au projet, qui semble négligente vis-à-vis de son patrimoine, et ce n'est pas une première.

Pour faire valoir cette atteinte au patrimoine, nous avons constitué un dossier, ainsi qu'un article dans un blog connu des osseliens
ICI.

Nous n’avons pas pour le moment les documents de la DRAC autorisant la démolition probable de cet ensemble patrimonial, mais il ne fait aucun doute que ceux-ci nous éclaireront sur bien des questions que nous nous posons.

En revanche, nous savons avec certitude que ce dossier sera compliqué puisque la majeure partie du site concerné est une propriété privée.

D’ailleurs, le manoir avait déjà failli être rasé en 1964. Souhaitons que l’année 2021 ne soit pas celle de sa disparition.




Crédits photographiques : Comité citoyen de défense du patrimoine et de l’environnement de la région des boucles de Seine.

Chambray : non à l’antenne Orange. Non à la défiguration du paysage !

« Chambray (27120) est un charmant petit village de la vallée d’Eure : maisons basses, lavoirs le long de la rivière, vieilles pierres, toitures et façades surveillées par les bâtiments de France. 


Mais voilà qu’Orange s’apprête à ériger une antenne 4G de quarante-deux mètres cinquante, soit la hauteur d’un immeuble de 14 étages face aux bords de l’Eure, à l’entrée même du village et devant l’arrêt du petit train touristique de l’Eure.
 
Un pylône géant en treillis, semblable aux derricks des puits pétroliers, qui défigurera à jamais le paysage bucolique dont bénéficient les habitants, leurs visiteurs et les touristes. (comme l’illustre le photomontage). 
C’était bien la peine d’enterrer les fils électriques ! »


Le message de Didier Schwartz, un habitant du village, est très clair. Il ne veut pas qu’on lui impose cette tour. Il est d’ailleurs à l’origine d’une pétition qui en seulement quelques jours a recueilli près de 500 signatures et que nous vous invitons à signer en fin d’article.

Il faut reconnaître que cette tour de plus de quarante mètres, a de quoi mettre en colère la population qui se sent exclue de tout débat municipal concernant cette triste affaire. Car le problème vient de toute évidence de l’opérateur téléphonique, qui a mal évalué l’impact sur le paysage d’une telle construction, mais surtout de la mairie qui a signé une autorisation d’implantation de cette antenne, sans prendre la peine non seulement de consulter les riverains, mais d’informer les habitants.

En effet, Madame le Maire aurait signé en toute discrétion une autorisation pour l’implantation de cette antenne en 2018, le bulletin communal ne faisant pas part de l’impressionnante hauteur du projet.

Puis en 2020, l’emplacement initialement prévu étant inapproprié pour cause de zone inondable, l’opérateur a dû changer d’endroit d’implantation. C’est pour cette raison qu’une nouvelle demande a été faite en mairie, mais cette fois avec révélation de la hauteur de 42 mètres.

Face à la colère des habitants, Madame la Maire a alors retirée sa non-opposition au projet, mais il lui a été répondu que selon la loi Elan, elle ne pouvait plus refuser un projet initialement accepté. Une méconnaissance troublante de la loi pour une élue.

De plus Madame la Maire a précisé à propos de l’antenne dans le bulletin municipal de 2020 que « celle-ci ne porterait pas atteinte aux espaces naturels ni aux paysages ». On est en droit de se demander comment une tel commentaire est possible.

Soit nous n’avons pas la même vision de l’atteinte au paysage, soit il y a quelque chose d’opaque dans cette affaire.


Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : les habitants, se sentant trahis par cette opacité municipale, n’entendent pas se laisser faire et, surtout, vont tout mettre en œuvre pour que ce projet avorte. Ils ne sont nullement opposés à l’implantation d’une antenne, mais ils souhaitent, avec bon sens, que cette tour soit érigée dans un endroit qui ne défigurera pas le paysage du bord de l’Eure.

Bien entendu, Urgences Patrimoine sera à leurs côtés.


Notre mot d’ordre pour cette affaire sera : « La tour, prends garde ! »

Merci de les aider dans leur combat en signant cette pétition 
ICI.

Nous vous rappelons une fois encore qu’il est inutile de contribuer financièrement au moment de la signature.

« Le Patrimoine ne peut pas lutter, ensemble, nous pouvons. »


Crédits photographiques : Didier Schwartz

L’église de Voutezac dans l’enfer des flammes

Encore une église dévastée par un incendie, dont nous ignorons la cause pour le moment. D’ailleurs il est inutile de tirer des conclusions trop hâtives comme c’est souvent le cas lors d’un incendie survenant dans un édifice religieux.

C’est dans la commune de Vouzetac dans le département de la Corrèze que le drame a eu lieu dans la nuit du 19 au 20 janvier.


Les dégâts sont considérables malgré une intervention très rapide des pompiers. La toiture est entièrement détruite et le retable du XVIIe siècle est très endommagé.

Devant l'importance du sinistre, dont l'origine reste inconnue à ce stade, de gros moyens ont très vite été engagés. Une quarantaine de pompiers venus de Brive, Donzenac, Objat, Tulle et Terrasson ont lutté contre le feu, qu'ils sont parvenus à maîtriser au bout de deux heures. Six lances, dont deux sur échelles, ont également été utilisées.

L'incendie s'est propagé à une maison voisine, inhabitée, mais les pompiers ont réussi à le stopper.

Le retable endommagé

Les premiers constats sont terribles. L’église fortifiée à tour carrée du XVème siècle a subi de gros dégâts, tout comme le retable baroque flamboyant du XVIIème siècle qu'elle abrite et qui fait sa renommée.


Des oeuvres sauvées

Pour autant, les pompiers ont pu sauver une partie des oeuvres d'art qui se trouvaient à l'intérieur de l'édifice. "Depuis l'incendie de Notre-Dame, nous avons des recommandations, indique-t-on au Sdis de la Corrèze. C'est quelque chose que nous faisions déjà avant, par bon sens, mais c'est désormais intégré à notre protocole."

Une douzaine de pompiers sont toujours sur place ce mardi matin, pour poser des bâches et sécuriser le site.


Sources Tanguy Ollivier pour le journal La Montagne

Une chose est certaine, ce tragique incendie qui emporte avec lui des éléments du patrimoine de façon irréversible, ne fera pas la une du 20 heures et les grandes entreprises du CAC 40 ne feront pas preuve de la moindre générosité.

Comme dirait notre chère Ministre de la Culture, il faut privilégier les aides en faveur des « Grands opérateurs Culturels » emblématiques de la France.


Cette pauvre église Corrézienne attendra donc, au mieux, les assurances, sinon, il faudra une fois encore faire appel à la générosité publique locale.
Un bien triste avenir pour un bien bel édifice…

À suivre…



Crédits photographiques : Stéphanie Para/La Montagne

Stop à l’oubli de l’Église Saint-Éloi de Trith-Saint-Léger du Poirier

Nous avions il y a quelques semaines évoqué l’église Saint-Éloi du Poirier et son avenir incertain, voici quelques nouvelles fraîches qui ne sont pas forcément celles que nous attendions. En revanche, nous sommes heureux de constater que le Président de la Région, Monsieur Xavier Bertrand, s’est emparé du dossier et qu’il ne fait nul doute que les dispositifs proposés en faveur du patrimoine sauront dynamiser le projet de sauvegarde, si bien entendu une solution est trouvée.

Urgences Patrimoine se tient aux côtés de l’association et la remercie pour sa confiance. « Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble nous pouvons » et c’est ensemble que nous espérons un avenir heureux pour l’église Saint-Éloi.


Voici le communiqué de l’Association « Agir Pour Les Trithois » suite à son rendez-vous avec la municipalité.

Notre patrimoine disparaît et nous regardons ailleurs. 

L'association AGIR POUR LES TRITHOIS a été reçue à la mairie à propos de l'église Saint Eloi de Trith Saint-Léger-le-Poirier. Ce rendez-vous a été très certainement donné contraint et forcé, suite à nos courriers adressés à différentes instances dont Monsieur le Sous-Préfet. 

Cependant, Monsieur le Maire n'était pas présent, affichant ainsi son désintérêt total. Il a préféré mandater un de ses adjoints et le directeur des services techniques. Ces personnes n'étant pas décisionnaires, les discussions se sont avérées stériles d'autant plus que le diocèse n'était pas convié. 

Cela confirme bien une défaillance affichée de la mairie qui s'est défaussée depuis toutes ces années, défaillance qui perdure encore aujourd'hui 

Nous apprenons, via un communiqué de la municipalité, que les travaux de rénovation étaient estimés à plus de 800 000 euros d'après un devis réalisé par un bureau d'études mandaté par l'association diocésaine il y a 10 ans; il nous a été interdit de consulter ce fameux devis. Cela est d'autant plus suspicieux qu'un montant bien inférieur avait été annoncé par la mairie il y a quelques temps. Dans ces conditions, pourquoi ne pas affirmer qu'il faudrait 1, 2 ou 10 millions d'euros pour la rénover. 

On voit bien la manœuvre de la mairie qui se sert de l'argument financier pour faire douter les trithois de l'opportunité de rénover l'église plutôt que de la détruire. 

Pourtant, il suffirait que Monsieur le Maire demande leur avis pour qu'il se rende compte à quel point ils tiennent à leur patrimoine. 


La municipalité n'a pas jugé utile dans le communiqué, de mentionner qu'il existe des aides, du département, de la région, de la circonscription, de la communauté d'Agglomération, de bénévoles. Le communiqué n'indique pas non plus qu'elle a reçu notre association. 

En conclusion, le dossier de l'église n'est pas un enjeu électoral, nous l'avons bien compris, et il n'est donc pas utile de traiter le dossier. Mais nous ne baisserons pas les bras, ce d'autant plus que Monsieur Xavier Bertrand, Président du conseil régional des Hauts de France a répondu à nos sollicitations. Il a mandaté La Conseillère régionale et présidente de la commission rayonnement pour l'étude du dossier et a également transmis nos courriers à la vice-présidente Hauts de France en charge de l'agriculture et de l'agro-alimentaire et de la Bio économie et à la conseillère régionale élue du territoire.


Nous allons de nouveau solliciter une réunion avec Monsieur le Maire et au moins le diocèse. 

Pour terminer, nous tenons à remercier très sincèrement Madame Alexandra Sobczak de l'association Urgences Patrimoine pour son soutien, ses conseils et le travail concret qu'elle réalise avec brio pour la sauvegarde de notre église. 


Crédits photographiques : Agir pour les Thritois

La chapelle Saint-Joseph mutilée, mais Urgences Patrimoine toujours à son chevet

À la seconde même où était connu le résultat du référé annonçant notre défaite contre le ministère de la culture, les mutilations commençaient. Et, ien entendu, malgré notre action devant le Conseil d’État, elles se poursuivent sans relâche.

Les photographies parlent d’elles-même.


Du beau parquet il ne reste plus une latte, les vitraux s’entassent dans des cartons pour être acheminés vers une destination inconnue (en espérant que ce ne soit pas une quelconque déchèterie).


Le parement du Maître Autel a également été retiré, laissant apparaître son âme nue.

Au passage, vous remarquez tous que le soi-disant édifice délabré est plutôt très bien conservé et que l’Architecte des Bâtiments de France, qui a signé son arrêt de mort au prétexte que son état ne permettait pas une réhabilitation, n’a probablement même pas dû se donner la peine de visiter l’intérieur.

Signer un avis favorable à une démolition, sans avoir pris soin d’étudier le sujet, nous laisse un goût amer. Car si cette démolition a lieu aujourd’hui, c’est uniquement à cause de cette signature apposée sur un bout de papier estampillé « Direction Générale des Affaires Culturelles ».

Le patrimoine est vraiment peu de chose. Et n’oubliez pas de rappeler à l’Architecte des Bâtiments de France qui vous fera une leçon sur la couleur de vos volets le cas de Saint-Joseph.


En attendant, dans la chapelle tout n’est plus que désolation. Nous aurons pourtant tout tenté, tout essayé pour que cela ne se produise pas. Mais face à des interlocuteurs sourds et dôtés de la puissance de l’argent, il était bien difficile de combattre.

D’autant plus difficile, que dans nos hautes sphères, il semblerait que la cause du patrimoine se résume à Versailles, au Louvre et à un jeu de hasard appelé loto. Sauf qu’il serait peut-être temps de rappeler au Président Macron et à Madame la Ministre de la culture que la cause du patrimoine n’est pas un jeu et encore moins un jeu de hasard.

Le patrimoine c’est l’âme même de notre beau pays et il n’est pas question de le traiter comme un produit de consommation courante, avec une date de péremption.


Nous avons cru que madame Bachelot serait une grande ministre de la Culture. Avec le mépris dont elle a fait preuve vis-à-vis de la chapelle Saint-Joseph, elle est devenue à nos yeux la grande Sinistre de la Culture, pour ne pas dire la Grande Sinistre de l’Inculture, à l’image de tous les acteurs ayant contribués à ce patrimonicide.

Reste à savoir quel sera le verdict du Conseil d’État, qui ne sera probablement pas la dernière étape du combat judiciaire. Notre attention a en effet été attirée sur la teneur du projet de construction qui viendrait suppléer la chapelle. Or ce projet semble bien loin de limpératif de préservation des lieux que l’ABF a posé dans son avis.

Urgences Patrimoine sera par conséquent très vigilante sur la teneur du permis de construire qui viendra à être accordé et n’hésitera pas, en cas d’infraction aux règles d’urbanisme, à soumettre cet acte à la censure du juge.



Crédits photographiques :
Photos 1 à 4 : Pierre Benoit Greffe/Urgences Patrimoine
Photo 5 : Université Catholique de Lille

Menace éolienne sur le Château de Coucy classé Monument Historique

Nous voyons « fleurir » chaque jour un peu plus d’éoliennes sur notre territoire.

Si elles semblent nécessaires écologiquement parlant, il serait peut-être temps de prendre en compte tous les désagréments occasionnés par leur présence, aussi bien sur les habitants des zones impactées, que sur les paysages qui subissent une pollution visuelle incontestable et une atteinte directe au patrimoine.


L’affaire qui nous occupe aujourd’hui se situe dans le département de l’Aisne ou le site remarquable de Coucy-Le-Château risque d’être fortement dénaturé par la présence de ces « monstres à vent ».

Nous avons été interpellés par l’association de sauvegarde du patrimoine locale et nous relayons ici leur communiqué.

Bien évidemment, Urgences Patrimoine ne manquera pas d’apporter son soutien et s’associera à l’ARDOCC (association pour la restauration du donjon de Coucy) dans toutes ses démarches contre ce projet.

Communiqué :

« Le conseil municipal de Leuilly-sous-Coucy a autorisé le promoteur éolien ELEMENTS à mener des études sur la commune pour un projet de parc éolien à 9 voix contre 1.

L'altitude moyenne de Leuilly-sous-Coucy étant de 70 mètres environ, et le point culminant du plateau calcaire de Coucy-le-Château se trouvant à 147 mètres de hauteur, nous vous laissons imaginer ce que cela donnerait si des éoliennes de 180 mètres venaient à être posées à proximité du Château de Coucy, alors classé monument historique depuis 1862 !

La forteresse du XIIIème a traversé les siècles et est chargée d'Histoire. Elle est symbolisée par le fait que son donjon était le plus fort jamais bâti en Occident avant sa destruction en 1917 par l'armée allemande. Les habitants ainsi que les amoureux et passionnés de Coucy-le-Château sont révulsés.


L'ARDOCC (association pour la restauration du donjon de Coucy) a rapidement fait savoir son opposition) en adressant un courriel à la mairie de Leuilly-sous-Coucy ainsi qu'une lettre au Président de la République. »



Un groupe Facebook a été créé sur facebook : "NON AUX EOLIENNES À LEUILLY-SOUS-COUCY (AISNE) »

https://www.facebook.com/groups/eoliennesleuillysouscoucy

Une pétition a été également mise en ligne et nous vous invitons à la signer et à la partager dès à présent 
ICI.

« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble nous pouvons ».


Lire notre précédent article au sujet du Donjon de Coucy 
ICI.


Crédits photographiques : ARDOCC

Saint-Joseph : histoire d’un patrimonicide

Comme « l’affaire » Saint-Joseph intéresse de plus en plus de monde, nous publions l’ensemble de nos articles qui font état de tous les événements, du plus récent au tout premier, en date du 20 mai 2020, jour où Urgences Patrimoine a lancé l’alerte sur le triste sort de l’édifice.


Ces articles permettront à tous ceux qui souhaitent comprendre la situation de constater que nous n’avons jamais ménagé nos efforts pour sauver la chapelle de la démolition et que ceux qui revendiquent une quelconque action en faveur de sa sauvegarde ont jusqu’alors été cruellement absents.

À l’issue de cette lecture, nous espérons que nous pourrons vous compter parmi nos futurs adhérents, car plus nous seront nombreux à nous unir pour ce genre d’action, plus la voix d’Urgences Patrimoine sera entendue.

http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/d4d8071456375f325816ad6d028e7107-209.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/3fdabde58d11c505b7b0c97954361620-207.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/6bba2af76053564ead6af3477d8038fa-206.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/bae13a8b859ab9374f8c26851aba1874-205.html
https://www.lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/5c75baaed4e44733d50795d157a3d73e-201.html?fbclid=IwAR3-vx5J2oUHfbcdbMr9pHXKqdu2M8YBzAvdLLbZeZkI6nDcCRdqYw3ZIzU
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/c1b460166644b2b0db2b30b7e33e36ed-199.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/f3c9482852e64b1809b0171ca0f33fbc-196.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/5678eafbfae3d3be7361793152b0d046-195.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/6bdcd76120b4f65f988187d99eedf98f-193.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/46e859e52f2ed1c4857830b944087519-192.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/624555eb7b99d3b7491d59e19cf040a1-191.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/9f66aca290d6f35bbd5e383903c2df86-190.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/10731324e7be9b9e2f91b192bc795a73-188.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/ea9c177a130d3112abccad59bc6fb262-186.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/7758316101ef8ac6834513ab77f8b5ae-184.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/51466a10931c53b15a2426c4514fce77-168.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/db6c0a2d6605194f0e21209e14e40275-109.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/c0565fba1dceb9509113652212deeb23-98.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/96e4550157ade0fea66230bf046b26ce-93.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/c0565fba1dceb9509113652212deeb23-98.html

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Ou télécharger le bulletin d’adhésion PDF 
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Crédits photographiques : Urgences Patrimoine

Chapelle Saint-Joseph: Urgences Patrimoine saisit le Conseil d’État


Les lundis se suivent et ne se ressemblent pas.

La semaine dernière à la même heure, nous avions la tristesse de vous annoncer que le juge du Tribunal Administratif avait rejeté notre requête et que la mort dans l’âme, nous renoncions à poursuivre nos démarches fautes de moyens financiers.

Saint-Joseph nous réserve bien des surprises, car vendredi dernier, suite à la lecture d’un article faisant état de ce renoncement à poursuivre, un mécène s’est fait connaître et nous a proposé de financer le recours devant le Conseil d’État.

Urgences Patrimoine a par conséquent confié à Maître Laurent Poulet-Odent, Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, le soin de déférer l'ordonnance à la censure du Conseil d'Etat. 

Le pourvoi a été déposé ce jour.

Sur le plan juridique, l'ordonnance de référé n'est donc pas définitive et ne le sera pas tant que le Conseil d'Etat n'aura pas rendu sa décision.

En espérant qu’enfin la justice prenne en compte tous nos arguments en faveur de la chapelle Saint-Joseph, ce qui n’a pas été le cas lors du jugement en référé.

Nous espérons que cette ultime action calmera les esprits échauffés et surtout, que la chapelle Saint-Joseph restera debout, malgré les premières « mutilations » en cours.


N'oubliez pas que vos adhésions représentent pour nous une chance supplémentaire de gagner.


Crédits photographiques : Urgences Patrimoine

Merci madame Bachelot!



C'était prévisible, mais Urgences Patrimoine ne peut que se désolidariser d'une action qui ne respecte pas le Droit.

Pour voir la video, cliquez ici:


Nous avons oeuvré sans relâche depuis plusieurs mois pour sauver la chapelle et nous poursuivons toujours notre action. Cela dit, la première responsable de cette action est madame Bachelot qui est restée sourde à nos appels pour sauver la chapelle.

Nous pensons que cette action ne sera pas la dernière et nous sommes très inquiets, car nous nous opposons à toute récupération politique.

Urgences Patrimoine a toujours respecté la Loi et n’a jamais affiché une quelconque idéologie politique, car le patrimoine appartient à
tous les français et ceux qui le défendent doivent toujours rester neutres afin de ne pas nuire à la cause.


Nous en profitons pour rappeler que pour éviter ce genre de débordements, le plus simple est de rejoindre notre association en ajoutant votre voix à la notre !

Pour adhérer, cliquez sur le lien 
ICI.

Crédits photographiques 

Démolition de la chapelle Saint-Joseph : appel à tous les catholiques de France



Mesdames, Messieurs,

L’annonce de la démolition imminente de la chapelle Saint-Joseph à Lille commence à faire de plus en plus de bruit dans les médias nationaux et sur les réseaux sociaux. Ce bruit sera d’autant plus retentissant quand les pelleteuses commenceront à grignoter l’édifice et, ce jour-là, il sera trop tard.

Trop tard pour sauver ce symbole de la religion catholique, symbole de la présence de la communauté Jésuite de Lille, symbole de notre histoire collective.

Urgences Patrimoine a œuvré sans relâche depuis le mois de mai pour sauver la chapelle Saint-Joseph, mais nous avons, semble-t-il, échoué. À l’annonce du résultat du référé que nous avions déposé au Tribunal Administratif de Lille, j’ai nommé ce combat acharné contre les démolisseurs « le combat de la solitude », car même si nous avons eu le soutien de nombreux professionnels de la culture et du patrimoine — notamment celui de 106 Universitaires du monde entier — il nous aura manqué celui de des catholiques de France.

Certes, pour justifier cette démolition certains diront que cette chapelle était abandonnée depuis longtemps, désacralisée de surcroit et, surtout, que l’Église n’est pas un édifice : l’Église ce sont les fidèles.

Pourtant, comme vous pourrez le lire dans le texte suivant, cette immense chapelle a été désirée et érigée avec ferveur à la gloire de Dieu au prix de bien des sacrifices de la communauté catholique de l’époque.

Baunard, Louis (1828-1919). Le Collège Saint- Joseph de Lille, 1881-1883 (Discours, notices et souvenirs par Mgr Baunard) Paris : 1888.

Alors a-t-on le droit aujourd’hui de démolir sans vergogne ce que les hommes d’hier ont construit à la gloire du très-haut, au nom d’une modernité sans âme et dans une démarche mercantile ?

Certes, c’est pour laisser place à un campus que l’Université Catholique de Lille va détruire l’édifice et, de nos jours, l’enseignement est un moyen d’élévation certain : mais fallait-il pour autant sacrifier la chapelle Saint-Joseph ?

D’autant qu’il est important de rappeler que dans ce cas précis, ce n’est pas par manque de moyens financiers que la chapelle sera détruite, puisque sa réhabilitation aurait été moins onéreuse que sa démolition/reconstruction. Non, il s’agit là uniquement d’un manque de désir, et de volonté avec sans doute, pour des raisons qui nous échappent encore, l’envie de faire table rase du passé avec pour seul argument qu’il faut, lorsque l’on vise l’excellence, être résolument tourné vers l’avenir, peu importe le prix à payer et même si c’est celui de la disgrâce. Mais, dans notre société actuelle ,l’institution catholique elle-même semble être plus sensible aux sirènes de la promotion immobilière qu’à celles de la spiritualité.

Pourtant, cette chapelle est remarquable et elle aurait dû le rester. D’ailleurs, pour vous donner une idée plus précise de sa valeur architecturale, voici la description faite le jour de son inauguration :

Baunard, Louis (1828-1919). Le Collège Saint- Joseph de Lille, 1881-1883 (Discours, notices et souvenirs par Mgr Baunard) Paris : 1888.

Nous avons à plusieurs reprises demander le soutien des représentants de l’Église. Certains nous l’ont apporté, mais hélas, n’ont pas souhaité le faire officiellement par crainte de leur hiérarchie et nous le regrettons, car leur soutien officiel nous aurait probablement aidé. Voici d ‘ailleurs un très gentil message qu’un prêtre m’a envoyé, mais son auteur doit rester anonyme :

« Merci pour votre combat pour La Chapelle Saint Joseph de Lille. Un combat n’est jamais perdu et croyez bien que Dieu se sert de nos générosités pour répandre ses grâces. La Chapelle sera détruite, crève-cœur pour bien des motifs mais au Ciel vous serez certainement surprise de voir que votre action a porté quantité de fruits et permis ça et là de faire du bien. Ne vous découragez pas et merci pour tout ce que vous faites. »


Ce message comme tant d’autres m’a beaucoup touché, mais cette peur de la hiérarchie nous a privé de ce genre de précieux soutien.

Quant au soutien du Saint Père que nous avons sollicité au lendemain de son annonce de sa volonté que cette année soit dédiée à Saint Joseph, nous l’attendons encore et nous savons bien qu’aucune réponse de la part du Vatican ne nous sera faite.

C’est pourquoi aujourd’hui, j’en appelle à toute la communauté catholique afin qu’elle se mobilise à nos côtés et qu’elle ne se contente pas d’assister sans rien dire à la démolition de la chapelle Saint-Joseph. Dans la période trouble que nous vivons, la démolition d’un édifice religieux n’est pas la bienvenue. Tout d’abord, parce que de nombreux catholiques se sentent offensés, mais également, parce que cela pousse « à la haine de l’autre » et nous le savons tous. Il suffit de regarder les réactions lorsqu’un symbole de la religion chrétienne est vandalisé ou souillé. Tout le monde crie à la « christianophobie ». Mais lorsque c’est l’institution catholique elle-même qui détruit un de ses symboles il faudrait se résigner et accepter sans rien dire ? Je ne le pense pas. Je pense qu’il est temps de faire entendre vos voix auprès de toutes les instances compétentes qui pourraient encore sauver la chapelle Saint-Joseph.

Prenons l’exemple de cet adhérent d’Urgences Patrimoine qui vient d’écrire à Monseigneur Ulrich et qui nous a autorisé à publier un extrait de son courrier :

« Monseigneur,

Les derniers recours ont été épuisés, et la justice autorise donc la destruction de la Chapelle Saint Joseph, après des mois de combat mené par quelques-uns, l'association Urgences Patrimoine en première ligne. Il semble bien que l'Eglise, et le Diocèse de Lille, ont brillé par leur absence et n'ont pas su, ou pas voulu, soutenir ceux pour qui la sauvegarde de ce bâtiment remarquable était importante. Peut-être saurez-vous me rassurer et m'apporter des informations et explications qui justifieraient d'en être arrivé à cette destruction, une de plus...

Dans cette attente, je ne vous cache pas que je considérerai à l'avenir avec plus d'attention la possibilité de verser un don annuel au Diocèse. »

Je vous invite donc tous à faire de même. Par respect pour ce témoin remarquable de notre histoire, mais aussi et surtout en mémoire de ceux qui l’ont érigé, au prix de nombreux sacrifices. Enfin, en mémoire de tous ceux qui ont été instruits dans cette institution et qui sont devenus des hommes élevés dans le respect de la religion catholique.


Terminons par le témoignage de Monsieur Thierry Prouvost dont la famille a participé à l’époque au financement de l’édifice.


Le cas de la chapelle Saint-Joseph n’est hélas pas un cas isolé et nous sommes confrontés chaque jour un peu plus aux risques de démolition de nombreuses églises et chapelles.

Pour lutter contre ces démolitions nous avons besoin du soutien du plus grand nombre d’entre vous. C’est la raison pour laquelle je vous invite à nous rejoindre au sein d’Urgences Patrimoine en devenant membre.

Certes nous savons que les sollicitations sont nombreuses, mais dans notre cas, il s’agit d’un montant de 9 euros. 9 euros pour lutter contre les démolisseurs et espérer voir les témoins de notre histoire collective s’inscrire dans l’avenir.


Alexandra Sobczak-Romanski
Présidente d’Urgences Patrimoine

Pour adhérer, cliquez sur le lien 
ICI.

Ou téléchargez notre bulletin d’adhésion en version PDF 
ICI.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire l’article de « Famille Chrétienne » 
ICI.

Crédits photographiques 
Photo 1: Ludovic Ryckebusch
Photo 4 : Thierry Prouvost

Non à la démolition de la chapelle Saint-Joseph : gémissons, mais agissons !

À l’annonce du verdict de notre audience en référé le 4 janvier, j’ai exprimé de façon la plus humaine possible ma déception en postant une vidéo. Aucune mise en scène, juste une grande tristesse que je voulais partager avec tous ceux qui avaient suivis et soutenus dans ce combat difficile.

Cependant, ne pas continuer le combat sur le plan juridique ne signifie en aucune façon cesser toute action. Cela signifierait capituler devant « l’ennemi » et cela n’est absolument pas dans l’ADN d’Urgences Patrimoine, pas plus que dans le mien d’ailleurs.

Tous ceux qui ont vu cette vidéo ou qui ont lu certains articles dans la presse ont peut-être retenu que je considérais ce combat comme celui de la solitude.

Certes nous avons eu le soutien de grands professionnels du patrimoine et de la culture, mais nous avons manqué cruellement de soutiens politiques, médiatiques et même du soutien pourtant très attendu de la communauté catholique qui s’est montrée extrêmement discrète.

Je ne parle même pas de l’absence totale de soutien des « grandes » associations de sauvegarde du patrimoine qui ont refusé d’associer leur nom à celui d’Urgences Patrimoine. Parce qu'il importe de toujours remettre le clocher au centre du village, nous reviendrons très prochainement sur ce sujet, et dans le détail.

Aujourd’hui, c’est à
vous tous citoyens, de vous manifester et de dire non, à titre individuel, à la démolition de la chapelle Saint-Joseph.

Dès demain matin, nous enverrons cette demande de grâce présidentielle au Président de la République. Puisque le Ministère de la Culture ne nous a pas entendu et que le premier courrier au Président est resté lettre morte, nous tentons ce courrier de la dernière chance.


Si nous sommes les seuls à faire ce genre de demande, il est certain qu’elle aura peu de chance d’aboutir, mais si vous êtes nombreux à faire de même, et ainsi montrer votre attachement au patrimoine en général et à la chapelle Saint-Joseph en particulier, alors il se passera peut-être quelque chose. Et s’il ne se passe rien, alors nous saurons avec certitude que « la voix du peuple » n’a aucune valeur.

Si vous êtes en panne d’inspiration, vous pouvez reprendre certains éléments de mon courrier et si vous êtes plus « clavier » que plume, il vous est possible d’écrire au Président directement via internet sur le site de l’Élysée :

https://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/

N’hésitez pas à adresser également vos doléances au Ministère de la Culture :

Madame la Ministre de la culture
Roselyne Bachelot-Narquin 
Rue de Valois
75001 Paris.


Et si vous avez encore l’envie de manifester votre mécontentement, l’Université Catholique de Lille ne doit pas être oubliée :

Université Catholique de Lille
60 Boulevard Vauban
59800 Lille


Il est important que la mobilisation soit importante et plus que ça. Car les réseaux sociaux sont certes très utiles pour la diffusion des informations, mais il faut également agir autrement qu’à travers la virtualité.

N’oubliez pas qu’il est inutile de mettre un timbre sur votre courrier à destination de l’Élysée, c’est toujours ça de gagner.

Notre pétition s’est essoufflée, mais c’est peut-être le moment de la diffuser de façon massive. Pour signer ou partager, cliquez sur le lien 
ICI.

D’avance merci pour votre mobilisation. N’oublions pas que ce sera celle de la dernière chance,
car les vitraux sont déjà en cours de démontage.


Enfin, n’oubliez pas que pour tous les combats il faut que les « soldats » soient nombreux. Alors rejoignez Urgences Patrimoine afin de faire entendre la voix du patrimoine
ICI.

Crédits photographiques :
Photo 1 : Josette hemsen/Pierre Querleu/ Urgences Patrimoine
Photo 2 : Urgences Patrimoine
Photo 3 : Pierre Querleu / Urgences Patrimoine

Les vitraux de la chapelle Saint-Joseph sont DEJA en cours de démontage

Nous ignorons si les démolisseurs ont attendu le résultat de l’audience en référé du 29 décembre, mais si tel est le cas, ils n’ont pas perdu une seule minute pour commencer leur sale besogne.

Nous avons perdu cette rude bataille, mais nous ne renoncerons pas à faire cette guerre aux démolisseurs. Même s’agissant d’un bien privé, le patrimoine est notre bien commun et nous devons nous battre pour qu’il reste debout.

Rejoignez-nous dès maintenant. Il ne faut pas que la chapelle Saint-Joseph tombe pour rien. Il faut qu’elle serve d’exemple et empêche que d’autres édifices soient sacrifiés sur l’autel de la promotion immobilière et des intérêts financiers.

Adhérez c’est ne plus être un simple spectateur, c’est devenir acteur de la sauvegarde du patrimoine. Rejoignez-nous
ICI.

Crédits photographiques Pierre Querleu/Urgences Patrimoine/
La Gazette du Patrimoine

Adieu couvents, casernes, hôtels, petits ponts de pierre, manoirs, fermes, gares….

En ce début d’année que nous souhaitons meilleure à tous, le patrimoine de nos territoires va, sans surprise, poursuivre sa lente agonie, le conduisant inexorablement vers sa disparition.


Parce qu’en France on veut du neuf, du béton, du cube et surtout du parking !

L’État met en place des pseudo-mesures pour favoriser les réhabilitations, mais les bonnes intentions sont uniquement couchées sur le papier et ne sont nullement appliquées dans la réalité.

À quand une prise de conscience réelle de la disparition irréversible de tous ces petits témoins de notre histoire ?

À quand une campagne à grands frais qui encouragerait la seconde vie du patrimoine comme celle mise en place pour la seconde vie des objets, dans un but essentiellement écologique pour limiter les déchets ? Parce que s’il existe bien quelque chose de peu écologique, ce sont les chantiers de démolition.


À quand une cohérence dans les propos de nos édiles de la République qui, d’un côté, nous enfume avec le loto du patrimoine et qui, de l’autre côté, laisse détruire sans vergogne tous ces patrimoines vernaculaires qui sont le visage même de nos territoires ?

Madame Bachelot s’est brillamment illustrée en ce qui concerne « Notre » chapelle Saint-Joseph, en tenant des propos jusqu’alors inédits pour un ministre de la culture à savoir : « Nous ne souhaitons pas classer cette chapelle car cela retarderait sa démolition ». Cette phrase résume parfaitement la politique patrimoniale française.

Certes, on abonde à grand coup de millions d’euros les « grands opérateurs culturels », mais « les petits, les sans grades » sont totalement oubliés des mesures gouvernementales.

Pire, on encourage la grande « tabula rasa » et pour se justifier on se réfugie vers le sempiternel « on ne peut pas tout sauver ». Certes, on ne peut pas tout sauver, mais on pourrait tout de même laisser une chance à certains édifices, en les proposant à la vente pour des projets privés ou se creuser un peu les méninges pour les réhabiliter de façon intelligente, leur offrant ainsi un avenir.

Il serait peut-être temps de revoir également les frais notariés pour l’acquisition des biens anciens qui sont trois fois plus élevés que pour l’acquisition d’un bien neuf. Cela encouragerait sans doute quelques « primo-accédants » à s’orienter vers l’acquisition d’une petite maison à colombages plutôt que vers un cube de béton sans toit ni âme et contribuer ainsi à la sauvegarde de nos centres anciens.

L’idée n’est pas de dépouiller les notaires de leurs commissions et s’attirer les foudres de la profession, mais de créer un taux unique intermédiaire aussi bien pour le neuf que pour l’ancien.

Cela dit, cette mesure est anecdotique quand on sait que certaines communes sont devenues spécialistes des acquisitions au nom de la « réserve foncière », exerçant de façon régalienne leur droit de préemption, souvent en argumentant un pseudo désir de réhabilitation pour mettre par terre l’édifice quelques années plus tard au prétexte qu’il est en mauvais état.

Nous ne ferons pas aujourd’hui la liste des « il faudrait ». Nous ne ferons que le triste constat d’un « patrimonicide » toujours grandissant dans l’indifférence générale de nos édiles, sous les applaudissements de ceux qui pensent que démolir est un acte raisonné et raisonnable et quand on souhaite prétendre être résolument tourné vers l’avenir. Ceux-là même qui affirment que tous ceux qui défendent le patrimoine sont de vieux réacs d’extrême droite, les deux pieds vissés dans un passé dépassé et poussiéreux.

Les solutions miracles n’existent pas hélas, mais pour faire face aux démolisseurs, seule une mobilisation citoyenne massive pour alerter et dénoncer tous les projets de démolitions pourra freiner l’épidémie de « démolitionnite aigüe ».

Nous ne pouvons que vous conseiller de rejoindre Urgences Patrimoine afin de dire non à la défiguration de nos territoires en cliquant sur ce lien 
ICI.

Notre but n’étant pas de nous enrichir, mais bien de donner du poids à nos actions, l’adhésion 2021 est de 9 euros. Avec cette somme nous ne nous payerons pas de somptueux sièges sociaux parisiens et nous ne nous pourrons pas diffuser de couteux spots publicitaires, mais nous pourrons faire entendre la voix de tous ceux pour qui le mot patrimoine a encore de la valeur et du sens.

« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble nous pouvons ».


Crédits photographiques : La Gazette du Patrimoine