January 2020

Pas de repos éternel pour Raymond ?

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C’est en 1876 que Cyprien-Emmanuel-Marie de Bellissen, baron de Bénac ( 1840- 1925 ), diplomate et homme politique français, fit ériger à Foix pour son épouse, un château de style néogothique. Ils vécurent au château jusqu’à leur décès.

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En 1943 un violent incendie ravage la toiture. La ville acquiert l’édifice, mais le laisse de nombreuses années se dégrader davantage. À l’état de ruines, il sera détruit dans les années 80 pour laisser place à l’Hôtel du Département.

C’est pourtant le Baron de Bellissen de Bénac qui, lorsqu’il était en fonction avait sauvé de la démolition le célèbre château des Comtes de Foix. L’histoire ne lui en sera pas reconnaissante.

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Si le Château a été rasé, sur les terres qui l’entourent, il existe toujours un fragile témoin de la présence des Bellissen de Bénac. La tombe de leur nourrisson, Raymond Gustave Aurélien de Bellissen-Bénac, décédé à l’âge de dix mois en 1879.

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Cette tombe n’est visiblement pas entretenue et très fragilisée. D’autant plus fragilisée que selon nos sources, le muret sur lequel elle s’appuyait vient de s’effondrer. Plutôt que de procéder à la consolidation du muret et à la restauration de la tombe, le Conseil Départemental envisagerait la destruction pure et simple de l’édifice.

Nous précisons que malgré son état et l’effondrement du muret, il n’y a aucun risque pour la sécurité publique, car rares sont ceux qui connaissent ce lieu perdu dans le parc.

Alors même si ce lieu est inconnu, il nous semblerait opportun que le Conseil Départemental procède à la restauration de ce lieu de mémoire au lieu de détruire. Il est ce qu’il reste de l’âme du château des Bellissen de Bénac et de ce nourrisson qui repose ici depuis cent quarante ans.

Crédits photographiques : Olivier Munin

Le traintrain quotidien, c’est terminé à Landivisiau

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En avril dernier, la gare de Landivisiau (Finistère), construite dans les années 1870, avait été démolie pour laisser place à un projet « moderne » et surtout automatique et sans guichet. Quand on veut déshumaniser le monde, on commence par la destruction du patrimoine c’est bien connu.

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Cette semaine, c’est au tour de « l’Hôtel de la Gare » de dire adieu à la ville qui l’avait vu naître, toujours dans ces mêmes années 1870. 150 ans de bons et loyaux services sont partis en poussière. Mais ces deux édifices ne dataient « que » du XIXe, donc, ni la municipalité, ni la SNCF n’ont eu la moindre compassion pour eux.

On se consolera en pensant que l’hôtel se sentait bien seul depuis avril dernier et qu’il n’avait plus lieu d’exister sans sa gare.

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Lire l’article du Télégramme ici.

Crédits photographiques : Le Télégramme

Demain n’appartiendra pas à l’ancien Carmel de Sète

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Il venait d’avoir cent ans, mais cet anniversaire sera tristement fêté dans le fracas des pelleteuses.


L’ancien Carmel de Sète a été mis à mort cette semaine pour laisser place à un charmant ensemble immobilier, composé d’immeubles de quatre étages et d’un joli parking de trois cents places.


On se consolera en observant que la façade de l’édifice sera « reconstruite » au milieu des espaces verts. Certains y verront un hommage — pour notre part, nous y voyons plutôt un trophée, semblable aux massacres de cerfs ornant les murs des chasseurs.


Les sœurs avaient quitté les lieux en 2011 et, depuis, l’édifice était en proie aux squatteurs. Malgré la mobilisation des amoureux du patrimoine sétois et de quelques élus, le Carmel a été vendu à un promoteur. Fin de l’histoire. Nous émettons tout de même des doutes quant à la reconstruction de la « façade trophée », car il est bien possible qu’au nom de la laïcité, certains opposants dénoncent cette « reconstruction ».


Mais nous ne sommes pas dupes et nous entendons déjà les commentaires de certains, qui nous expliqueront que cet édifice n’avait « que cent ans » et que son intérêt architectural était limité.

Si la commune en avait eu la volonté, elle aurait racheté l'édifice et en faire un agréable poumon vert et un lieu de vie culturel, mais les cubes de béton, c’est tellement mieux et tellement plus attrayant pour les habitants de la ville et les touristes. Cependant, n'accablons pas la mairie, car si elle est coupable d'avoir signé le permis de démolir, c'est la Fondation des monastères qui était propriétaire et qui a vendu le Carmel au promoteur en 2016. Blanche Chavasse, veuve d'un riche industriel sétois, avait permis d'édifier ce Carmel par donation. Nul doute qu'elle n'imaginait pas que, 100 ans plus tard, sa généreuse action finirait en poussière.



Vidéo ici.

Crédits photographiques : Le Midi Libre

Le centre historique de Remiremont amputé de deux petits édifices

C’est dans l’indifférence générale que les anciennes faïenceries Gay et la librairie Carlier, au 6 rue Janny, sont tombées sous les pelleteuses la semaine dernière.

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Abandonnés depuis de longues années, ces deux commerces, bien connus des vieux romarimontains, n’ont pas résisté à la promotion immobilière alors qu’ils auraient pu être réhabilités. Le propriétaire des lieux n’a visiblement pas souhaité s’exprimer devant la presse locale, donc nous ignorons quel projet naîtra en lieu et place de ces deux pauvres témoins du passé de la commune.

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Remiremont est un exemple parmi tant d’autres, car chaque jour, un peu partout dans les centres historiques des communes de France, on grignote un peu plus les « vieilles pierres ». Bientôt, on pourra faire rimer « centres historiques » avec pathétiques.

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Quentin Thiaville, notre correspondant Urgences Patrimoine Vosges, s’est rendu sur les lieux hier et n’a pu que constater la démolition totale des deux édifices.

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Lire l’article de Vosges Matin.


Crédits photographiques 2, 3, 5 : DR pour Vosges Matin Crédits photographiquess 1,4 : Quentin Thiaville

Pas de dotation pour le patrimoine des territoires ? Vraiment ?

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Le patrimoine des territoires est souvent le grand oublié des mesures mises en place par l’État. Or cette circulaire du 14 janvier 2020, à destination des Préfets et Préfets de Régions, atteste d’une volonté d’agir pour la restauration et la mise en sécurité du patrimoine protégé et même non protégé des communes, en particulier, des communes rurales. 35% des crédits devront être alloués aux priorités, dont le patrimoine fait partie dans ce plan d’action.

Nous espérons maintenant que les élus locaux respecteront ces priorités. En tout cas, une chose est sure, ils ne pourront plus dire qu’il n’existe aucun dispositif pour restaurer les édifices en péril de leur commune, même si, souvent, ces dotations ne suffiront pas. Cependant, elles pourront être l'impulsion poivre d'autres dispositifs de financement. Le Ministère de la cohésion des territoires par la voix des Préfets propose aux élus des solutions — souhaitons maintenant que ces derniers trouvent la volonté de lancer les travaux nécessaires à la survie de leur patrimoine.

« Le Gouvernement vous demande de mobiliser les dotations d’investissement pour la sécurisation des ouvrages d’art relevant de la compétence des communes et des intercommunalités, et notamment les plus petites d'entre elles. Vous pourrez inscrire ce soutien dans le cadre de la priorité « sécurisation et mise aux normes des équipements publics » de la DSIL. Plus généralement, la rénovation et la sécurisation du patrimoine protégé et non protégé en péril pourra faire l’objet d’un soutien renforcé, notamment au titre de la DETR, en accord avec les priorités définies par les commissions d’élus. »

Source Légifrance

En savoir plus :

Cette instruction présente les principaux instruments financiers de soutien à l’investissement des collectivités en 2020, à savoir la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL), la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), la dotation de soutien à l’investissement des départements (DSID) et le fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT).

« Introduction :

En 2020, pour la troisième année consécutive, l’Etat consacre plus de 2 milliards d’euros pour soutenir les projets d’investissement portés par les collectivités territoriales et leurs groupements. Cela traduit la volonté du Gouvernement d’être aux côtés des élus locaux et de leur offrir une réelle visibilité pour concevoir et mettre en œuvre leurs investissements dans le cadre de leur projet de territoire.

Le Grand Débat National, l’adoption par le Parlement de la loi portant création d’une Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) au 1er janvier 2020 et de la loi « Engagement et Proximité » du 27 décembre 2019 ont dessiné des modalités et des priorités nouvelles pour les interventions de l’Etat vis-à-vis des collectivités territoriales. La loi vous a désigné comme délégués territoriaux de l’ANCT.

Votre rôle est essentiel pour que ce nouvel outil puisse apporter le service attendu en faveur du développement des territoires. Vous porterez donc l’ambition de mise en cohérence des soutiens de l’Etat et apporterez aux collectivités une aide au montage de projets, en particulier pour les plus petites d’entre elles.

1- Périmètre d’application de la circulaire Cette instruction vous précise les modalités d’emploi des subventions que vous attribuerez au titre des quatre dotations suivantes : la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL), la dotation de soutien à l’investissement des départements (DSID) et le fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT) :

  • La DETR, gérée au niveau départemental, soutient des opérations qui s’inscrivent dans le cadre de catégories d’opérations prioritaires définies au niveau local par les commissions d’élus instituées dans chaque département (dites « commissions DETR »).

  • En 2020, ces commissions feront l’objet d’un renouvellement, dont les conditions vous seront précisées dans une instruction qui vous parviendra prochainement.

  • La DSIL, gérée au niveau régional, finance des opérations qui s’inscrivent dans le cadre de grandes priorités thématiques définies dans la loi. Celles-ci sont suffisamment larges pour s’adapter aux besoins locaux, mais doivent permettre de faire progresser les politiques publiques prioritaires du Gouvernement en faveur de la cohésion des territoires.

  • La DSID, dont c’est la seconde année d’existence, doit permettre de financer de façon souple les projets d’investissement portés par les départements. Cette année, son attribution au niveau régional devra mieux tenir compte des écarts de situations entre les départements et de la qualité des projets présentés, et non pas du seul critère démographique.

  • Le FNADT constitue un outil dont la souplesse doit permettre de soutenir les projets n’entrant dans aucun autre mécanisme de financement, au-delà des contrats de plan Etat-régions (CPER). L’ensemble de ces fonds sont déconcentrés. Vous êtes responsables de la qualité des opérations retenues et de la soutenabilité des engagements pluriannuels que vous êtes amenés à prendre, notamment dans le cadre de démarches contractuelles.

  • A cet égard, vous honorerez en priorité les engagements déjà pris par l’Etat. L'ensemble de ces dotations peuvent concourir à financer les actions inscrites dans les CPER, notamment dans leur volet territorial.


2- Priorités d’affectation de ces dotations pour 2020 Le Gouvernement a défini un certain nombre de politiques prioritaires qui devront faire l’objet d’un soutien particulier. Certaines de ces politiques prioritaires portent sur des « objets de la vie quotidienne », énumérés dans la circulaire du Premier ministre du 3 octobre dernier.

Vous y porterez une attention particulière, notamment s’agissant du déploiement des sites France Services, en tenant compte de l’objectif de présence d’un site par canton d’ici 2022, et des conventions « Action Cœur de Ville ». Votre programmation devra également s’inscrire dans le cadre de l’agenda rural en soutenant notamment des projets en matière de revitalisation commerciale, d’accès aux services essentiels et d’accès aux soins (par exemple en matière de télémédecine).

Vous porterez en outre, dans la gestion de l’ensemble de ces dotations, une attention particulière aux démarches contractuelles existantes ainsi que celles qui seront désormais portées ou soutenues par l’ANCT, en particulier les contrats de ruralité, notamment ceux qui comprennent des actions en faveur de la redynamisation des centre-bourgs et des petites villes, les contrats de convergence et de transformation outre-mer, les contrats de transition écologique et le dispositif « Territoires d’industrie ».

Comme les années précédentes, vous veillerez à allouer au moins 35% des crédits de votre enveloppe de DSIL aux priorités définies dans le cadre de l’axe prioritaire « accélération de la transition écologique » du Grand plan d’investissement (GPI).
Au regard des bilans des années précédentes, le soutien à l’axe mobilités-transports devra être particulièrement suivi, afin d’atteindre en 2020 la cible de 100 millions d’euros attendue.

Le Gouvernement vous demande également de mobiliser les dotations d’investissement pour la sécurisation des ouvrages d’art relevant de la compétence des communes et des intercommunalités, et notamment les plus petites d'entre elles. Vous pourrez inscrire ce soutien dans le cadre de la priorité « sécurisation et mise aux normes des équipements publics » de la DSIL. Plus généralement, la rénovation et la sécurisation du patrimoine protégé et non protégé en péril pourra faire l’objet d’un soutien renforcé, notamment au titre de la DETR, en accord avec les priorités définies par les commissions d’élus. …. »

Télécharger l’intégralité du document

Avenir incertain pour le Musée du Train Miniature


Ils sont pourtant toujours à l’heure ces trains -à, mais, hélas, nous ne sommes pas certains qu’ils puissent siffler encore longtemps. Le Musée du Train Miniature Pierre Semard, situé à Carnoules dans le département du Var, est au cœur d’une polémique autour de subventions non-perçues compromettant ainsi son avenir.


L'association qui gère cette pépite du patrimoine ferroviaire fait de son mieux depuis des années, mais sans les subventions promises par la commune et le département, Il lui sera difficile de continuer à faire vivre ce charmant témoin du petit patrimoine ferroviaire. L’entreprise est d’autant plus compromise que des restaurations ont été entreprises dans les locaux qui accueillent la collection et que l'association n'a pas les moyens de les prendre en charge dans leur intégralité.


Une campagne de financement participatif a été lancée sur la plateforme Dartagnans, mais elle n'a pas permis de récolter les 3000 euros espérés.

Cette collection dynamise pourtant l'attractivité touristique de la commune, mais les élus n'ont pas l'air de s'en rendre compte. Pas plus que la SNCF, propriétaire du bâtiment qui a délégué la gestion du bâtiment au C.E. Cheminots PACA. C’est visiblement ce C.E. qui devrait assumer la charge des travaux, mais rien ne se fait.


Une fois de plus, le patrimoine est « otage » d’un incalculable nombre d’intervenants qui se renvoient les responsabilités et bloquent ainsi tout le processus. S’il s’agissait de centaines de milliers d’euros, nous comprendrions, mais les besoins du musée sont modestes.

Nous espérons que, parmi les protagonistes de cette affaire, un saura prendre le train du succès en marche et offrira un avenir pérenne au Musée du Train Minitature Pierre Semard.

Crédits photographiques : Pierre Dordor

« La Renaissance » brûle et Pointe-à-Pitre perd un pan de son histoire


Le cinéma « La Renaissance » a subi d’importants dommages ce samedi 25 janvier. Cet édifice emblématique de la ville, hélas fermé depuis les années 2000, était le premier cinéma construit en Guadeloupe.



Le cinéma était inscrit au titre des Monuments Historiques, et d’importantes restaurations étaient envisagées depuis quelques temps. Aucune victime n’est à déplorée, mais la structure, déjà fragilisée par les années d’abandon, est désormais dans un état plus que préoccupant.



Le cinéma renaîtra-t-il de ses cendres ? C’est la question que se posent aujourd’hui tous les amoureux du patrimoine de l’île et d’ailleurs.



Nous reviendrons plus en détails sur ce sujet dans La Gazette du Patrimoine du mois de février.



En savoir plus, cliquez ici.

Crédits photographiques : Guadeloupe la Première

Arles : la « Halle Eiffel » à la poubelle ?

Fin 2017, Urgences Patrimoine s’était mobilisée aux côtés du collectif de sauvegarde de « La Cathédrale d’acier », la Halle Lustucru d’Arles, patrimoine emblématique de la grande époque industrielle de la ville. Notre pétition avait largement dépassé les 3500 signatures et Françoise Nyssen, alors Ministre de la Culture, s’était émue du devenir de ce patrimoine.

La Halle fut alors démontée et stockée dans l’attente d’une renaissance.

Malheureusement, Madame la Ministre n’avait pas jugé bon de faire protéger la structure au titre des Monuments Historiques ce qui entre-autres, n’a pas contribué à valoriser l’édifice dans des délais raisonnables, comme nous avions eu la naïveté de le penser.

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Il y a un an, ne voyant rien venir, Urgences Patrimoine avait proposé à un des responsables du collectif, de relancer la pétition et de faire à nouveau du bruit, mais il nous a été demandé de ne rien faire, tant que des négociations étaient en cours avec certains élus. En ce début d’année 2020, un article du journal La Provence fait état du sort toujours incertain de la Halle Lustucru, dont les éléments sont stockés « à grands vents ». Un peu d’espoir néanmoins, puisque la ville d’Arles vient de lancer une consultation publique en ligne afin de permettre (peut-être) à ce patrimoine de se projeter dans l’avenir.

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Un avenir qui, souhaitons-le, ne sera pas celui de finir vendu au poids du métal.

Contactée hier par le Collectif de sauvegarde de « La Cathédrale d’Acier », Urgences Patrimoine répond une fois de plus à l'appel et mettra tout en œuvre pour accompagner le collectif dans leur démarche, en espérant que cette fois des choses concrètes vont enfin être proposées, afin de sortir l’édifice de sa torpeur et de lui offrir enfin l’avenir qu’il mérite. En attendant, il y a en France des communes qui ont trouvé comment faire revivre une halle Eiffel. La preuve par l’exemple — n’existe pas de moyen plus parlant, pour édifier ceux qui sont en mal d’inspiration :
Issy-les-Moulineaux

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Donc, nous espérons que le brillant exemple de la réhabilitation de la Halle d’Issy-les-Moulineaux, inspirera les hautes instances des Bouches-du-Rhône et que la prochaine fois que nous évoquerons ce sujet, ce sera pour vous annoncer la renaissance prochaine de la « Cathédrale d’Acier ». Lien article La Provence Lien consultation publique Lien article du Parisien

Historique de la Halle Lustucru

Grandeur et décadence d’un petit château de France

Pour des raisons de sécurité, nous ne dévoilerons pas la localisation de ce château. En revanche, suite à l’appel de Quentin Thiaville, correspondant d’Urgences Patrimoine, nous allons faire de notre mieux pour essayer de sauver ensemble cet édifice, dont l’état intérieur est plus que préoccupant, puisque les planchers des étages sont déjà tous tombés.

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Mais hélas, comme souvent, il s’agit d’un château XIXe, non protégé au titre des Monuments Historiques et propriété privée de surcroit.

L’église toute proche est en revanche inscrite MH et les deux édifices sont parfaitement en harmonie au point de vue architectural.

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C’est d’ailleurs sur ce critère que Madame Nyssen, alors Ministre de la Culture, avait fait protéger le « Petit Château de Navarre » d’Évreux, mais cela n’a pas empêché sa démolition.

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Ne soyons pas pessimistes, mais les jours de ce château paraissent désormais comptés. Bien entendu, nous vous tiendrons informés de nos démarches.

Crédits photographiques pour les extérieurs : Quentin Thiaville Crédits photographiques pour les intérieurs : Tony Valdenaire

Munster dit adieu à 150 ans d’histoire


C’est le 16 janvier que la « mise à mort » de cet édifice a eu lieu à Munster, dans le département du Haut-Rhin.

De quoi était-il coupable ? D’être né au XIXe siècle, comme beaucoup de témoins du patrimoine industriel de la région. Pas assez vieux, pas assez remarquable …


Plutôt que de lui assurer un avenir en la vendant ou en la réhabilitant, Cette grande bâtisse qui abritait jadis les ouvriers de la manufacture Hartmann, est tombée sous les bulldozers. 

Que va devenir ce terrain proche de de la centrale électrique qui, elle, est toujours en activité ? Seul l’avenir le dira puisque, selon les sources du Journal
L’Alsace qui a interrogé la Mairie, « aucun projet n’est défini sur ce terrain. »


Lire l’article du journal
L’Alsace ici.

Une fois encore se pose la question du : pourquoi détruire au lieu de réhabiliter ?

Pourquoi détruire au lieu de proposer ce bien à la vente, qui aurait pu faire le bonheur d’une famille passionnée ou faire l’objet d’un projet hôtelier ?

Il aura fallu deux jours seulement pour effacer près de 150 ans d’histoire et de présence sur le territoire, comme peuvent attester les photos du journal
L’Alsace prises le 16 janvier et celles prises à notre demande par une correspondante sur place le 18.



Deux jours pour dire au revoir aux souvenirs des habitants du quartier du Leymel, deux jours pour « oublier » le glorieux passé industriel de la ville.

Certains diront que nous faisons « tout un fromage » pour un patrimoine somme toute bien modeste, mais à Munster il ne pouvait pas en être autrement.




Crédits photos du 16 janvier : Nicolas Pinot (L’Alsace)
Crédits photos du 18 janvier : Nathalie Fauthoux

Quand le patrimoine termine en gravats

Haut-relief avant destruction


Rappel des faits :

Suite au ravalement de l’immeuble situé 70, rue de Grenelle dans le VIIe arrondissement de Paris, les copropriétaires ont constaté la destruction de l'un des hauts-reliefs qui ornaient l'entrée, par l'entreprise chargée du ravalement. L'auteur du haut-relief détruit serait Edmé Bouchardon, auteur de la Fontaine des quatre saisons (située dans le 7e arrondissement de Paris, aux numéros 57 et 59 de la rue de Grenelle).

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Mur sur lequel étaient disposés les hauts-reliefs


Après avoir pris attache auprès du syndic (Foncia), les copropriétaires ont eu pour réponse que dans le cahier des charges des travaux, les hauts reliefs devaient être démolis. Or, après vérification, le cahier des charges stipulait une « dépose » des œuvres et non leur démolition. À l’heure actuelle, nous sommes toujours dans l’incapacité de dire si l’œuvre détruite est l’original où un moulage ancien. D’ailleurs, le syndic affirme que si c’est « un bout de plâtre du début du XXe, ce nest pas grave. Certes, cela est sans doute moins grave que la destruction d’une œuvre originale, mais quand le cahier des charges indique « dépose », il n’indique pas qu’il faut démolir.

Les restes du haut-relief qui étaient entreposés dans la cabane de chantier.


Autre démolition constatée durant les travaux qui ne faisait pas non plus partie des éléments à détruire : une verrière du XIXe siècle, dont nous n’avons pas la photo. Concernant cet élément, le syndic a proposé aux copropriétaires de la remplacer.

Si cette affaire était un cas isolé, nous ne serions pas inquiets, mais malheureusement, c’est tous les jours que ce genre de procédés sauvages ont lieu lors de travaux sur l’ensemble du territoire et dans l’indifférence générale.

Dénonçons ces pratiques scandaleuses afin de donner un avenir à ces petits patrimoines condamnés.