December 2020

Illiers-Combray : la Préfète de l’Eure-et-Loir dit oui au méthaniseur. Où sont les défenseurs du patrimoine proustien ?

La préfecture d'Eure et Loir vient de répondre OUI au projet de construction d'une unité de méthanisation au centre du paysage patrimonial proustien.

Communiqué du collectif :


Proust est très en vogue dans les salons parisiens, à la Comédie française etc, mais seule une poignée d'habitants « du côté de » Saint Aiman et de Méréglise, du côté de chez Swann et Guermantes, luttent sur le terrain afin que « ses lilas, ses aubépines, ses bluets, ses coquelicots, ses pommiers (...) sa rivière à têtards, ses nymphéas et ses boutons d’or » continuent de « constituer à tout jamais pour moi la figure des pays où j’aimerais vivre » (Du côté de chez Swann).


Où se trouve le soutien des grandes figures de défense du patrimoine ?
Où se trouve le soutien des présidents des diverses instances proustiennes ?
Où se trouve le soutien des comédiens qui ont prononcé les mots de la Recherche décrivant les alentours de Combray « comme la plus belle vue de la plaine » ?

Leur mobilisation brille par son absence.
Soyez nombreux à SIGNER cette pétition toujours d'actualité 
ICI.
Notre précédent article sur le sujet :
http://lagazettedupatrimoine.fr/page-119/

Crédits photographiques : Christine Cloos

« Sous les chalets la plage », mais pour combien de temps ?

C’est à la commune de Sangatte, dans le Pas-De-Calais qu’est rattaché le hameau de Blériot Plage. Un petit hameau qui porte le nom du célèbre aviateur depuis 1936.

Avant, il portait tout simplement le nom « les baraques ».


L’histoire de ces baraques commence Le 3 mai 1594. Les présidents trésoriers généraux du bureau des finances, province de Picardie, Boulonnais, Artois et Pays reconquis firent cession aux pauvres habitants de la paroisse de Sangatte de 200 mesures de commune appelées les Salines. En 1624, on construisit dans ce lieu des baraquements pour y recevoir les pestiférés de Calais. Ce sont ces baraques qui vont donner son nom au hameau qui ne commencera à se développer véritablement qu’au milieu du 19 siècle. En 1858, le Conseil municipal de Sangatte, ne possédant pas les ressources nécessaires pour financer cette croissance proposera de céder les « Baraques » à la ville de Calais qui refusera. Il faut dire qu’à cette époque, le hameau avait bien triste réputation. Dépourvu de moyens d’instruction, il s’y trouvait quatre cabarets ainsi que deux salles de danse. Avec l’arrivée de l’abbé Limoisin, le hameau va changer d’aspect. Bientôt les Baraques eurent une belle église, une école de garçons et une école de filles. Ce misérable bourg, dédaigné par sa commune, repoussé par Calais devint peu à peu une agglomération digne de ce nom. Mais c’est surtout grâce à l’exploit de Louis Blériot, vainqueur de la traversée de la Manche que le hameau va entrer dans la postérité. Après sa mort le 1 août 1936, les « Baraques » prendront le nom du célèbre aviateur. (Sources commune de Sangatte)

Certes les « baraques » qui nous occupent aujourd’hui, n’ont plus rien à voir avec celles d’origine, mais elles font tout de même partie du patrimoine et de la mémoire des lieux et sont désormais appelées « chalets », par leurs propriétaires et par tous les habitants qui y sont très attachés.
Ces modestes chalets sont désormais les victimes malheureuses de la Loi littoral qui impose que le long des côtes, seules des constructions « amovibles » demeurent.


Ce sont donc aujourd’hui 213 chalets qui sont menacés de démolition. C’est lors du Conseil Municipal du 15 décembre que le Maire a acté cette décision considérée comme « unilatérale » de la part des propriétaires, puisqu’aucune véritable concertation n’a eu lieu.

Les principaux intéressés devraient très prochainement recevoir un courrier leur annonçant la démolition imminente de leurs chalets.

Afin d’éviter au maximum les contestations, le Maire fait savoir que la commune prendra en charge les frais de démolition, à condition que les propriétaires donnent leur accord avant le 1er février 2020. Passée cette date, les frais d’un montant de 2000 euros par chalet en moyenne) seront à la charge des propriétaires et les contrevenants s’exposeraient à des pénalités journalières d’environ 100 euros).

La Loi littoral laisserait à penser que ces constructions sont illégales, or, chaque propriétaire s’acquitte d’une redevance annuelle d’un montant de 20euros par m2. Ce qui fait en moyenne 300 euros par chalet, certains pouvant aller jusqu’à près de 1000 euros. Il est évident que lorsque quelqu’un occupe un terrain de façon illégale, il ne paye ni taxe ni impôt.


On reproche souvent aux défenseurs du patrimoine de faire passer les pierres avant l’humain. Dans ce cas précis, ce ne sont pas des pierres, mais de modestes planches, mais notre engagement doit être résolument tourné vers les hommes, car bien au-delà de la valeur patrimoniale du lieu, ces chalets sont rendus vivants par ceux qui les possèdent et les occupent.

Ils appartiennent pour la plupart à des familles modestes et les démolir seraient porter atteinte à ces familles qui trouvent ici un refuge et surtout l’empreinte de souvenirs heureux.

Monsieur le Maire semble heureux de sa décision et dans sa grande bonté, « offre » la possibilité à tous ceux qui le souhaiteront qu’acquérir un nouveau chalet « amovible » en matériaux composites, uniforme et aseptisé, pour la modique somme estimée entre 3000 et 5000 euros.

Beaucoup de propriétaires n’ayant pas de gros moyens vont de fait, perdre ici leurs souvenirs sans la possibilité de s’en créer d’autres.

Mais c’était sans compter sur une mobilisation citoyenne hors du commun, portée par « Les Castors », l’association de sauvegarde de ce patrimoine local, à laquelle s’est associé un collectif de propriétaires ou de simples citoyens attachés à la mémoire des lieux.


Pas moins de 200 personnes ont manifesté leur désaccord devant la mairie la semaine dernière et une pétition mise en ligne par un des propriétaires, que nous vous invitons à signer en fin d’article, a largement dépassé les 6000 signatures en une semaine.

La presse locale suit l’affaire de très près, donnant ainsi un peu plus de visibilité à l’action des Castors, ces derniers refusant catégoriquement que l’on vienne les priver de leur bien.

Notre avocat, Maitre Théodore Catry a été saisi par une des propriétaires et c’est ainsi que nous avons été informés de cette nouvelle atteinte au patrimoine. C’est naturellement que nous soutiendrons le mieux que nous pourrons toutes les démarches du collectif.

Nous sommes d’ores et déjà au travail pour mobiliser les acteurs locaux qui pourraient apporter leur soutien à ce combat et nous allons tout mettre en œuvre pour sauver ce patrimoine, aussi modeste soit-il, car nous le répétons une fois encore, il n’y a pas de grand ou de petit patrimoine, il y a LE patrimoine et cette Loi Littoral, comme hélas bien d’autres, met en péril l’histoire et l’âme de nombreux territoires. Il est de notre devoir à tous de nous opposer à cette Loi qui porte aux atteinte au patrimoine en général et à celui de Blériot-Plage en particulier.


Un grand merci à Loïc, Baptiste et Dorothée avec lesquels nous avons échangé, et à tous les « Castors » qui se mobilisent de façon absolument exemplaire.

« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble nous pouvons ! »

Vous souhaitez apporter votre témoignage concernant ces chalets ? N’hésitez pas à nous contacter : contact@lagazettedupatrimoine.fr

Merci de bien vouloir signer la pétition en cliquant
ICI.

Crédits photographiques :
Photos 1-2-3-5 : Reynald Goubelle
Photo 4 : Les Chalets Castor de Blériot Plage

Chapelle Saint-Joseph : un appel à la justice des hommes, un autre à la justice divine


Tout, Urgences Patrimoine aura tout tenté pour sauver la chapelle Saint-Joseph de la démolition.

Mobilisation populaire à travers une pétition, lettre à Emmanuel Macron, Tribune signée par plus de 100 Universitaires, jusqu’à une annonce humoristique sur le Bon Coin pour mobiliser les parlementaires qui, hélas, n’ont pas répondu.


Aujourd’hui, en plus du recours déposé le 15 novembre, c’est un référé que Maître Théodore Catry notre avocat vient de demander.

Voici son communiqué :

« Le recours que nous avons introduit devant le tribunal administratif contre le refus de mise en instance de classement opposé par le ministère de la culture ne suspend pas les effets de la décision. La concrétisation du programme de travaux du maître d'ouvrage, qui acte la démolition prochaine de la chapelle Saint-Joseph, ne nous donne d'autre choix que de doubler notre action en justice d'une demande en référé visant à obtenir par ordonnance :

- la suspension immédiate de la décision du ministre ;
- qu'il soit enjoint au ministère d'initier la procédure de classement du bien et de prononcer sans attendre la mise en instance de classement qui permet, dans l'attente, de geler tout projet sur la chapelle pendant une durée de douze mois. 

Il s'agit d'une procédure d'urgence. Nous vous tiendrons informés de la date audience dès qu'elle sera fixée. »


Voilà en ce qui concerne la justice des hommes.

Mais, suite à l’annonce du Pape François décrétant cette année comme année de Saint Joseph (lire l’article de La Gazette du Patrimoine
ICI), nous ne pouvions pas faire autrement que de plaider la cause de la chapelle auprès du Saint Père. Nous avons donc écrit au Vatican.


Nous nous en remettons à lui, ainsi qu’à Saint Joseph lui-même à travers cette prière de Saint François de Sales :

Prière à Saint Joseph de Saint François de Sales : « Glorieux Saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le cœur de Jésus-Christ. O vous, dont la puissance infinie s'étend à toutes nos nécessités et sait nous rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de Père sur les intérêts de vos enfants. Dans l'embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance; daignez prendre sous votre charitable conduite cette affaire importante et difficile, cause de nos inquiétudes. Faites que son heureuse issue tourne à la gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs. Ainsi soit-il »


Nous invitons donc tous les catholiques soucieux de l’avenir de la chapelle Saint-Joseph à prier, car à quelques jours du début des travaux de démolition, c’est sans doute ce que nous pouvons faire de mieux et pour ceux qui ne sont pas croyants, vos soutiens seront les bienvenus.

N’hésitez pas à nous envoyer vos courriers par mail :
urgences.patrimoine@gmail.com


Crédits photographiques :
Photos 1 : Pierre Querleu/Urgences Patrimoine
Photo 2 et 3 : Urgences Patrimoine
Photo 4 : Guido Reni: San Giuseppe col Bambino (Reni Houston)

Le Pape décrète une année spéciale dédiée à Saint Joseph : un espoir pour la chapelle ?

Signe divin ou simple coïncidence, chacun est libre d’interpréter cette nouvelle comme il l’entend.


Toujours est-il qu’à quelques jours de la démolition programmée de la chapelle Saint-Joseph, l’annonce du Pape François pose question : oseront-ils démolir cette chapelle dédiée à Saint Joseph au moment même où le Saint Père fait cette annonce ?

Nous le saurons dans quelques semaines. Quoi qu’il en soit, nous allons désormais interpeller les plus hautes instances catholiques si la nouvelle de la démolition prochaine de la chapelle leur était inconnue et nous espérons obtenir leur soutien.

On ne démolit pas une chapelle et encore moins l’année qui met à l’honneur le Saint qui lui est consacré.


Extrait de l’article de
Vatican News :

Avec la Lettre Apostolique Patris corde (avec un cœur de père), François rappelle le 150e anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme Patron de l’Église universelle. À cette occasion, une «année spéciale saint Joseph» se tiendra du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021.

Un père aimé, un père dans la tendresse, dans l’obéissance et dans l’accueil, un père au courage créatif, un travailleur, toujours dans l’ombre: ce sont avec ces mots, empreints de tendresse, que le Pape François décrit saint Joseph dans la Lettre apostolique 
Patris corde, publiée mardi 8 décembre à l’occasion du 150e anniversaire de la proclamation de l’Époux de la Vierge Marie comme Patron de l’Église universelle. C’est en effet par le décret “Quemadmodum Deus”, signé le 8 décembre 1870, que le bienheureux Pie IX a voulu que ce titre soit attribué à saint Joseph. Pour célébrer cet anniversaire, le Souverain pontife décrète une Année spéciale dédiée au père putatif de Jésus.

La pandémie de Covid-19, écrit le Pape, nous fait comprendre l’importance des personnes ordinaires, celles qui, éloignées des projecteurs, font preuve de patience, insufflent l’espérance et veillent à créer une vraie co-responsabilité. À l’image de saint Joseph, «l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée», et qui, pourtant, «joue un rôle inégalé dans l’histoire du salut».


Lire l’intégralité de l’article 
ICI.



N’oubliez pas que nous avons besoin de votre soutien pour dire « Non à la démolition de la chapelle Saint-Joseph ».

Une contribution — même modeste — sera la bienvenue.

Pour faire un don, cliquez sur le lien 
ICI.

Crédits photographiques :
Photo 1 : copie d’écran Vatican News
Photo 2 : Anne-Sophie Hourdeaux
Photo 3 : Josette Hemsen/
La Gazette du Patrimoine

Patrimoine : « aimons le vivant, n’attendons pas que la mort lui donne du talent »



Et vous, que faisiez-vous pendant la guerre?

Dans quelques jours sans doute, Saint-Joseph tombera
Rappelant un peu plus qu’un témoin de l’histoire
Peut disparaître ainsi sans le moindre débat,
Sans le moindre procès d’atteinte à la mémoire.

Devant les pierres inertes les larmes couleront
Nous serons orphelins, mais pour combien de temps ?
Le temps des souvenirs qui nous rappellerons
Que nous n’avons rien fait ou pas suffisamment.

Mais où êtes-vous donc, vous courageux guerriers
Qui pourraient empêcher que la fière chapelle
Ne soit plus que poussière, arrêtez de prier
Agissez sans attendre, il faut sauver la belle.


Mais vous ne ferez rien, car l’argent règne en maître
Et sans aucun regret vous serez les acteurs
De cette exécution sans jamais reconnaître
Que votre indifférence est guidée par la peur.


Oui, car c’est sans doute la peur de s’opposer à la puissante Université Catholique de Lille qui conduit au silence de nombreuses personnes qui auraient pu empêcher cette « exécution patrimoniale ». Oui, exécution est bien le mot. De quoi est coupable cet édifice ? Simplement « d’encombrer » un projet immobilier. Décidemment, la mémoire de l’histoire d’un quartier, et surtout d’une institution, est bien fragile devant la dévastatrice promotion immobilière encouragée par les banques et les grands groupes industriels français. Quand on pense, d’ailleurs, que parmi les mécènes de ce projet se trouvent les petits-enfants ou arrières petits-enfants des généreux donateurs pour la construction de l’édifice on se dit que même le mot « famille » n’a plus aucune valeur face à la puissance financière. De toute façon, nous savons bien qu’il est inutile d’essayer de faire entendre raison à ceux qui n’ont pas d’autre mot à la bouche que : « modernité ».


Ils seront sans doute aux premières loges lorsque la plaque sur laquelle sont inscrits les noms de leur famille pour honorer les grands mécènes de Saint-Joseph sera réduite en poussière. Décidemment, l’honneur n’est plus la qualité principale des gens fortunés.

Mais ces derniers ne sont pas les seuls responsables de cette exécution. L’État est resté sourd à nos appels. Notre lettre au Président Macron est restée lettre morte, quant à nos appels aux ministre de la culture n’en parlons pas, puisque la seule réponse a été : « il faut maintenant que Junia puisse procéder le plus rapidement possible à la démolition ».

Quant à nos parlementaires, députés ou sénateurs c’est silence radio et pourtant, ce n’est pas faute de les solliciter.

D’ailleurs nous venons de publier une annonce sur « 
Le Bon Coin » pour trouver un parlementaire courageux qui osera porter la voix du patrimoine. Puisqu’ils ne nous répondent pas lorsque nous les sollicitons, une annonce sur ce site sera peut-être plus « payante » (et un peu d’humour ne peut pas nuire).

https://www.leboncoin.fr/offres_d_emploi/1891030285.htm

La prochaine fois que l’on me rappellera qu’il est important d’aller voter pour un député, il sera inutile de me rappeler qu’il est là pour faire entendre la voix « du petit peuple ». Car pour faire entendre, il faut savoir écouter et visiblement la majorité de nos parlementaires souffrent de surdité aigüe. Les fabricants de sonotones ont de l’avenir.

Ah oui ! mention spéciale pour le Sénat qui, à grand coup de rapports ronflants, nous somme de porter le plus grand intérêt au patrimoine non protégé et en particulier au patrimoine religieux et qui ne daigne pas se positionner quant au sort de la chapelle Saint-Joseph.

Mais c’est vrai, suis-je bête. Qui sommes nous, nous « les petits, les sans grades » pour espérer une réponse des « hautes sphères ». La voix du peuple n’intéresse personne. En revanche, lorsqu’il s’agit de payer des impôts pour gratifier tout ce joli monde, alors là le « petit peuple » a un intérêt certain. Mais ne dévions pas de notre sujet.

Cette démolition prochaine nous permet de constater que, de fait, nous vivons dans le monde du silence. Silence des politiques, silence des catholiques, silence des hommes d’Église (certains nous soutiennent mais ne peuvent pas s’exprimer publiquement à cause de leur « hiérarchie) et, enfin, silence des médias.

Car il faut se rendre à l’évidence, la chapelle Saint-Joseph, encore debout, n’intéresse personne. Ne nous plaignons pas: au moment du refus de classement par le ministère, nous avions quand même eu quelques articles, essentiellement dans la presse locale, mais articles quand même. Le dernier en date est celui du
Journal des Arts qui devait publier un très grand article sur la chapelle, mais qui a terminé en simple encadré pour laisser la priorité au retrait de la candidature de Lille à l’UNESCO. Il est vrai que la Citadelle est plus « vendeuse » que la chapelle Saint-Joseph, nous le comprenons mais nous le regrettons.


Nous pensions naïvement que la tribune signée par plus de 100 Universitaires serait médiatisée, car 106 universitaires du monde entier qui se mobilisent pour sauver une modeste chapelle à Lille ce n’est pas rien. Mais non,
aucune réaction de la part des médias que nous avons contactés. En revanche, tous les médias de France et de Navarre ont très largement couvert la démolition du pavillon de garde à Saint-Cloud, tout comme la démolition d’une maison à colombage en Alsace qui a provoqué la colère de Stéphane Bern.

Je rappelle à tous nos « amis » journalistes que Monsieur Bern est également opposé à la démolition de la chapelle Saint-Joseph, mais, hélas, cette dernière est encore debout, donc tant que les premiers coup de pelleteuses ne sont pas donnés, il ne faut pas rêver notre affaire restera dans l’ombre avant de faire la une partout, le jour de la démolition, et nous le savons par expérience : personne n’avait couvert notre combat contre la démolition du château de Lagny le Sec. En revanche, le jour de l’exécution le sujet a été l’un des dix sujets les plus médiatiques cette semaine-là.


Sans être voyante, le jour de la démolition de la chapelle Saint-Joseph, cela sera la même chose, et même puissance dix. Nous insistons, une fois encore, sur ce point précis : en dehors de l’aspect patrimonial de l’édifice, le symbole est encore plus fort. Il ne faudra pas s’étonner des réactions vives devant la démolition d’une chapelle, poussant irrémédiablement à la « haine de l’autre » avec tous les débordements que cela entraîne.

Enfin, tant que la chapelle Saint-Joseph est encore debout, j’invite tous ceux qui souhaitent qu’elle le reste, à diffuser partout nos articles et nos appels à mobilisation. N’attendons pas qu’elle soit détruite pour agir et réagir. Le patrimoine : « aimons le vivant, n’attendons pas que la mort lui donne du talent ».

Et souvenez-vous du traumatisme provoqué en 2013 lors de la démolition de l’église Saint-Jacques d’Abbeville.

Si vous n’avez pas encore signé notre pétition, n’hésitez pas à le faire. Nous rappelons qu’il est inutile de donner de faire un don à la plateforme de pétions au moment de signer ICI.

En revanche, nous avons vraiment besoin de soutien financier pour mener cette action. Un don même le plus modeste sera le bienvenu.
Pour faire un don cliquez sur le lien 
ICI.

Enfin si vous souhaitez nous contacter nous restons à votre disposition : urgences.patrimoine@gmail.com

Alexandra Sobczak-Romanski
Présidente d’Urgences Patrimoine



Crédits photographiques :
Photos 1 : infocatho.fr/
La Gazette du Patrimoine
Photo 2 : copie d’écran
La Voix du Nord
Photos 3 : copie d’écran
Le Journal des Arts
Photo 4 : France 3
Photo 5 :
Le Journal d’Abbeville

La Maison Berweiller attend d’être fixée sur son sort

Le 3 décembre a eu lieu une réunion de la commission Régionale de l’Architecture et du Patrimoine afin d’examiner la demande de protection de l’édifice.

La Direction Régionale des Affaires Culturelles de la Région Grand Est étant à priori favorable à une demande d’inscription au titre des Monuments Historiques, nous espérons vivement que la réponse sera positive. C’est par la voix du Préfet de Région que la décision devrait être connue.


Cela dit, ce n’est pas parce que la maison bénéficiera d’une protection qu’elle sera sauvée pour autant, car l’état de péril ordonné par la mairie ne sera levé que si des travaux de mise en sécurité sont effectués rapidement. Or, pour que de tels travaux aient lieux, il faut un repreneur. Deux repreneurs se seraient fait connaître, mais aucun n’a donné une réponse définitive pour le moment.

Une chose est certaine, ce n’est pas la municipalité qui portera un projet de sauvegarde de ce patrimoine emblématique de Sierck-Les-Bains. Dans le dernier bulletin municipal, les propos tenus sont globalement « à charge » contre l’édifice. Soyons tout de même heureux que Madame le Maire accepte l’alternative d’une reprise plutôt que de vouloir démolir absolument.

C’est Urgences Patrimoine qui une fois encore est à l’origine de la mobilisation, puisque c’est grâce à notre alerte dans
La Gazette du Patrimoine qu’un comité de sauvegarde local a été créé par Monsieur Jo Nousse, un habitant de la commune amoureux de son patrimoine, rejoint ensuite par de nombreuses associations départementales et nationales, nous permettant de nous éloigner un peu de ce dossier afin nous concentrer sur la chapelle Saint-Joseph. Nous les remercions tous pour leurs actions.

Néanmoins, nous serons présents si par malchance les repreneurs pressentis n’allaient pas au bout de leurs démarches, afin de trouver celui qui sera en mesure de sauver l’édifice, comme nous l’avons fait pour la maison d’Orpierre dans les Hautes-Alpes.

Attendons déjà le résultat de la commission et espérons que la maison Berweiller sera promise à un avenir meilleurs que celui de finir sous les pelleteuses.

Notre pétition est toujours en ligne et toutes les signatures sont les bienvenues
ICI.

Nous vous laissons découvrir le bulletin municipal qui dresse un tableau plutôt noir de ce patrimoine.







Lire nos précédents articles sur le sujet :
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/016ef69a9fc40bf32a0bdfa70729d802-176.html
http://lagazettedupatrimoine.fr/blog/files/623217e2014acb42934defaece42f111-181.html

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Crédits photographiques: Comité de sauvegarde de la maison Berweiller

Quel avenir pour l’église Saint-Éloi de Trith-Saint-Léger ?


Il y a trois semaines nous avons été alertés par Monsieur Jean-Michel Defrance, secrétaire de l'Association « Agir pour les trithois » au sujet de l’église Saint-Éloi de Trith-Saint-Léger située hameau du Poirier.

Il nous présente la situation  :

Voici en quelques lignes, la situation de l'église Saint-Eloi de Trith-Saint-Léger (hameau du Poirier). Tout d'abord, je vous présente la ville qui a une configuration particulière : c'est une commune des Hauts de France avec une population de 6400 habitants. Sa particularité est qu'elle est scindée en deux avec une répartition homogène des habitants :

Trith-Saint-Léger Centre, dotée d'une église et Trith-Saint-Léger hameau du Poirier, dotée également d'une église. Ce hameau a émergé à la fin du XIXe siècle avec le développement de la métallurgie, en l'occurrence USINOR. C'est à cette époque que l'église Saint-Eloi a été construite, financée par des donateurs. 

L'église de Trith le Poirier a été rétrocédée à l'archevêché de Cambrai en 1980 et n'est plus exploitée depuis une quinzaine d'années et bien sûr plus entretenue depuis cette date. L'intérieur semble en bon état mais la toiture est abîmée, des vitraux sont cassés, les murs d'enceinte sont décrépis à tel point que des barrières ont été installées pour la sécurité des habitants. Le but final, pensons- nous est que, pour la sécurité des habitants, le maire décide de la démolir, comme l'a été l'ancienne école communale et d'autres beaux bâtiments de la ville. 

Un collectif a alerté le maire sur l'importance de sauvegarder notre patrimoine. Sans réponse, ce même collectif a saisi notre association qui a écrit au maire dans un premier temps puis a rencontré le Député de la 19ème circonscription. Le premier n'a toujours pas répondu, le second a envoyé un courrier stipulant qu'il écrivait au maire de Trith-Saint-Léger et à l'archevêché. 

Notre association a été étudiée le budget de la ville via le rapport de la cour des comptes et il s'avère que celle-ci est dotée d'un des plus gros budgets de l'arrondissement, avec près de 20 millions d'euros et de recettes fiscales très importantes qui permettraient largement la rénovation de ce patrimoine. 

Ce qui attriste les habitants du Hameau et pas seulement, c'est de voir leur patrimoine, auquel ils sont attachés, rasé, comme l'ont été bon nombre d'autres beaux bâtiments. 


Suite à cette alerte, nous avons souhaitez connaître l’état intérieur de l’édifice et le curé de la paroisse a très gentiment accepté d’ouvrir l’édifice aux membres de l’association locale afin qu’ils puissent nous transmettre des photos.

C’est ainsi que nous avons eu l’agréable surprise de constater que l’intérieur est en très bon état, qu’il n’y a aucun désordre de structure à déplorer et que la situation est loin d’être désespérée.

Certes, il y a quelques désordres de toiture et quelques reprises de maçonnerie à effectuer rapidement, mais l’édifice n’est absolument pas en état de péril pour le moment.

Cela dit, il faut maintenant agir rapidement avant que la situation ne se dégrade.

L’église appartenant au Diocèse de Cambrai et non à la commune, c’est à lui de prendre une décision quant à l’avenir de ce patrimoine. D’après nos informations, une vente serait possible à condition que l’édifice devienne un lieu culturel. Projet que la mairie pourrait porter puisqu’elle en a visiblement les moyens, tout comme pourrait le faire la communauté d’agglomération ou pourquoi pas le département.

Un appel à projet de la part du Diocèse pourrait également être une piste, afin de choisir la réaffectation du lieu.


Nous aurions aimé nous entretenir avec le curé de la paroisse, mais le Diocèse a pour le moment refusé un échange parce qu’Urgences Patrimoine est une association indépendante, ce qui est bien normal pour une ONG (Organisation non gouvernementale).

Quoi qu’il en soit, nous sommes prêts à intervenir auprès du Diocèse, si celui-ci décide de conserver l’édifice, car il nous sera facile de trouver des matériaux pour les restaurations urgentes afin de réduire les coûts, et nous serons sans doute en mesure de mobiliser les talents et les énergies capables d’aider à la renaissance de l’église Saint-Éloi.

Il en sera de même si une collectivité porte le projet de sauvegarde.

L’association « Agir pour les trithois » vient de relancer le maire de la commune et nous allons également lui adresser un courrier, comme nous allons le faire auprès du Diocèse de Cambrai afin d’accompagner au mieux tous ceux qui se battent localement pour la sauvegarde de leur patrimoine et de leur mémoire collective.



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Crédits photographiques: Jean-Michel Defrance

106 Universitaires et professionnels du patrimoine plaident la cause de la Chapelle Saint-Joseph

Un nouvel épisode — et pas des moindres - du feuilleton « Saint-Joseph ».


Résumé des épisodes précédents :

20 mai 2020 : Urgences Patrimoine lance l’alerte à travers un premier article dans sa
Gazette du Patrimoine et crée une pétition qui a recueilli plus de 11.000 signatures.
22 mai 2020 : Proposition d’un projet contradictoire prouvant que la démolition/reconstruction serait plus coûteuse et surtout moins écologique qu’une réhabilitation de la chapelle
4 juin 2020 : Stéphane Bern relaie notre combat.
5 juin 2020 : Franck Riester, alors ministre de la culture, accorde un sursis à la chapelle pour étude d’un projet de réhabilitation.
9 juillet 2020 : Changement de ministre ; aucune nouvelle concernant le sort de l’édifice.
7 novembre 2020 : Étienne Poncelet, architecte honoraire des Monuments historiques reçoit un refus du ministère à sa demande de classement.
11 novembre 2020 : Envoi d’un courrier au Président Macron signé par de nombreuses personnalités lilloises et du monde de la culture, dont Stéphane Bern.
14 novembre 2020 : Le ministère de la culture, dans un communiqué officiel, confirme le rejet de la demande de classement d’urgence avec pour motifs : 1/ la chapelle n’est pas un édifice remarquable ; 2/ ce classement retarderait la démolition (réponse jusqu’alors inédite pour un ministère de la culture).
15 novembre 2020 : Urgences Patrimoine et les riverains déposent un recours en Justice par l’intermédiaire de Maître Théodore Catry. Hasard ou coïncidence, le 15 novembre correspond à la pose de la première pierre de la chapelle 134 ans plus tôt.

Depuis cette date, nous avons reçu de nombreux courriers de soutien allant de celui de Jean-Baptiste Raffalli, fervent défenseur du patrimoine Corse, conseillé général honoraire de la Haute-Corse à celui de Monsieur Mohamed-El-Aziz Ben Achour, historien et ancien ministre de la culture de la Tunisie.

Aujourd’hui, mercredi 2 décembre 2020, à l’initiative d’Arnaud Timbert et Mathieu Lours, tous deux Historiens de l’architecture, nous publions cette tribune signée par 106 universitaires et professionnels du patrimoine, Français mais également Américains, Allemands, Suisses, Canadiens, Italiens…

Cette tribune a pour but de rappeler la valeur architecturale de l’édifice et l’intérêt à l’intégrer au campus universitaire de « La Catho de Lille » plutôt que de la démolir.

Nous espérons que cet appel sera entendu aussi bien par l’Université Catholique de Lille que par le ministère de la culture et qu’un classement viendra protéger cet édifice.

——

Le 2 décembre 2020

Mathieu Lours
Professeur d'histoire des arts en CPGE.
Historien de l'architecture - Paris-Cergy université. 

Arnaud Timbert
Professeur des universités
Doyen de la Faculté des Arts - Université de Picardie

TRIBUNE
SAUVONS LA CHAPELLE SAINT-JOSEPH DE LILLE DE LA DESTRUCTION

Le refus du classement de la chapelle Saint-Joseph de Lille est une nouvelle qui attriste tous les défenseurs du patrimoine.

En tant qu’enseignants en histoire de l’art et de l’architecture, la perspective de la démolition de l’édifice nous attriste et nous interroge. Elle nous attriste, car, une nouvelle fois, le patrimoine du XIXe siècle, tout particulièrement religieux, peine à faire admettre ses qualités et son rôle caractéristique dans les paysages urbains et ruraux. Elle montre également la manière dont une institution catholique, puisqu’il s’agit d’un édifice propriété d’une université catholique, promeut la démolition et l’effacement d’un élément de son patrimoine qui manifeste son identité.

Cette démolition nous interroge également. La réalisation du nouveau campus s’accompagnera en effet d’une restauration du Palais Rameau, dont l’un des deux architectes est Auguste Mourcou, également auteur de la chapelle. L’édifice a été classé en 2002. Comment admettre que, s’agissant de deux édifices voisins réalisés par le même architecte, on classe et réhabilite l’un et qu’on refuse le classement et voue à la pelleteuse le second ? D’autant que la chapelle est dans un bon état de conservation. Nous nous interrogeons également sur le fait que, dans de nombreux autres projets contemporains, on conserve et on réhabilite des édifices aussi marquants que la chapelle Saint-Joseph. Si vraiment l’université catholique de Lille ne souhaite plus disposer de lieu de culte, un tel volume pourrait trouver un nouvel usage digne, au service de l’enseignement et de la culture.

La démolition de la chapelle Saint-Joseph est donc un signal inquiétant pour le patrimoine du XIXe siècle dans la région des Hauts-de-France et, plus largement, dans l’Hexagone. Cette entreprise est d’autant plus inquiétante qu’elle est incompréhensible tant elle est contraire à l’histoire et en rupture avec les attentes de nos concitoyens.

L’État, par le biais de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture, en choisissant de restituer à l’identique la flèche de Viollet-le-Duc à Notre-Dame de Paris, favorise le renversement des paradigmes et le renouvellement des regards portés sur l’architecture du XIXe s. Car ce n’est pas le seul Viollet-le-Duc qui est reconnu par cette restitution, mais toute l’architecture de son siècle. Cette dernière doit être en effet appréciée, autant que celles des périodes précédentes, comme un témoignage nécessaire à l’écriture de l’histoire et à la compréhension de notre présent. Plus que d’autres, l’architecture du XIXe s., fruit de débats qui nous animent encore - laïcité, renouveau chrétien et quête identitaire sur fond de nationalisme – est en effet un témoignage nécessaire à la compréhension de notre société.

De notre société, en effet, car cette destruction s’oppose par ailleurs aux attentes profondes de nos concitoyens – pratiquants ou pas – qui témoignent d’un goût affirmé pour l’histoire et la mémoire. Le succès des entreprises valorisant le Patrimoine le révèle, autant que l’illustrent la reconstruction de la flèche de l’abbatiale de Saint-Denis ou, encore, la réification des peintures murales du château de Roquetaillade.

Tandis que l’on restitue, reconstruit et réifie le XIXe s. ailleurs, le détruire à Lille serait un paradoxe.

La décision de surseoir à la démolition de la chapelle Saint-Joseph en l’attente de décision de classement, était un signe important, dont nous remercions M. Franck Riester. Il semble aujourd’hui plus difficile aux défenseurs du patrimoine de trouver une oreille attentive à leurs alertes au sein du ministère.

Il faut pourtant éviter cette destruction, classer ce monument et l’adapter, si nécessaire, à d’autres fins que religieuses. C'est la raison pour laquelle nous soutenons l'action d'Urgences Patrimoine.

Liste des signataires

  1. Adamczak Alicia, maître de conférences en Histoire de l'art moderne, Institut catholique de Paris 
  2. Albrecht Stephan, professeur d’Histoire de l’art, université de Bamberg, Allemagne
  3. Ansar Marie, animatrice de l'architecture et du patrimoine - Mission Ville d'art et d'histoire, Direction des affaires culturelles de la ville de Beauvais
  4. Bailly Xavier, administrateur du Château royal de Villers-Cotterêts future Cité internationale de la langue française et des châteaux de Pierrefonds et Coucy, Centre des Monuments nationaux
  5. Baridon Laurent, professeur des universités en Histoire de l’art, université Lyon 2 Louis-Lumière
  6. Barral i Altet Xavier, Xavier Barral i Altet, professeur d'Histoire de l'art médiéval, universités de Rennes 2 et de Venise Ca'Foscari - Italie
  7. Barrau Caroline de, maître de conférences en Histoire de l’art, université de Perpignan
  8. Baudry Antoine, doctorant en Histoire, Histoire de l'art et Archéologie, université de Liège - Belgique
  9. Berger Sabine, maître de conférences en Histoire de l’art, Sorbonne Université
  10. Berthod Bernard, Conservateur du Musée d’art religieux de Fourvière, Consulteur émérite de la Commission pontificale pour les Biens culturels de l’Église
  11. Boniface Xavier, professeur d'histoire contemporaine, spécialiste d'histoire religieuse, université de Picardie Jules Verne
  12. Bonnassieux Alexandre, architecte DPLG et du Patrimoine
  13. Bressani Martin, professeur d’Architecture, Directeur de la School of Architecture - McGill University, Montréal (Québec) - Canada
  14. Bruzelius Caroline, professeur émérite d’Histoire de l’art, Duke University - USA
  15. Caouissin Gwenegan, responsable départemental de Breiz Santel pour le Finistère (association de sauvegarde du patrimoine religieux Breton)
  16. Cattoir-Jonville Vincent, Professeur de droit public à l’Université de Lille, Directeur de l’Institut de la Construction, de l’Environnent et de l’Urbanisme (ICEU) de Lille
  17. Cazes Quitterie, maître de conférences HDR en Histoire de l’art, université de Toulouse Jean-Jaurès
  18. Ceccarini Patrice, professeur en Théories et Pratiques de la Conception Architecturale et Urbaine, ENSA Paris-Val de Seine / Université de Paris
  19. Chateau-Dutier Emmanuel, professeur adjoint en Histoire de l’art, université de Montréal - Canada
  20. Chevallier Fabienne, docteur et HDR en Histoire de l’art et de l’architecture
  21. Cluzel Jean-Sébastien, architecte DPLG, maître de conférences en Histoire de l’art, Sorbonne université
  22. Cohen Jean-Louis, Sheldon H. Solow Professor in the History of Architecture Institute of Fine Arts/New York University - USA
  23. Cohen Meredith, professeur d’Histoire de l’art, université de Los Angeles - USA
  24. Combescure Sara, maître de conférences HDR en Histoire de l’art, université de Picardie Jules-Verne
  25. Cosnet Bertrand, Maître de conférences en histoire de l’art, université de Lille
  26. Courtils Jaques des, professeur émérite d’Histoire de l’art et d’Archéologie, Membre de l’Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux, Membre honoraire de l’Institut Universitaire de France
  27. Danel-Marcé Bruno, doctorant en Histoire de l’art, université de Picardie Jules-Verne
  28. Daussy Stéphanie-Diane, docteur en Histoire de l’art, Laboratoire TrAme, université de Picardie
  29. Delpech Viviane, docteur en histoire de l’art, université de Pau et des Pays de l'Adour
  30. Demarthe Sylvain, maître de conférences en Histoire de l’art, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  31. Deremble Jean-Paul, maître de conférences honoraire en Histoire de l’art, université de Lille
  32. Desmoulins-Hémery Servanne, cheffe de la mission patrimoine et musées de l'Orne, membre de la commission nationale de l'architecture et du patrimoine
  33. Dominguez Véronique, Professeure de langue et de littérature, université de Picardie Jules-Verne
  34. Ducci Annamaria, Docteur en Histoire de l’art, université de Lucques - Italie
  35. Épaud Frédéric, chargé de recherche au CNRS
  36. Favier Gaël, conservateur des musées du diocèse de Carcassonne et Narbonne
  37. Fontaine Axel, architecte DPLG
  38. Foulquier Laura, chercheur associé en Histoire de l’art, laboratoire ArAr, université de Lyon
  39. Freigang Christian, professeur des universités, Arbeitsbereich Architekturgeschichte, Kunsthistorisches Institut der Freien Universität Berlin - Allemagne
  40. Gaudig Thomas, architecte
  41. Hartmann-Virnich Andreas, professeur d’Histoire de l’art et Archéologie médiévale, université d’Aix-Marseille
  42. Houbart Claudine, architecte, ingénieur et professeur en Histoire de l’architecture et de la conservation du patrimoine, université de Liège - Belgique
  43. Huang Lei, docteur en Histoire de l’art, université de Paris I - Panthéon-Sorbone
  44. Klein Bruno, professeur d’Histoire de l’art, université de Dresde, Institut für Kunst- und Musikwissenschaft - Allemagne
  45. Labrecque Claire, professeur d’Histoire de l’art, université de Winnipeg, Canada
  46. Lagier Jean-François, directeur du centre international du vitrail de Chartres
  47. Lamaze Édouard de, Président de l'Observatoire du patrimoine religieux
  48. Lamoureux Johanne, professeur d’Histoire de l’art, chaire de recherche du Canada en Muséologie citoyenne, université de Montréal - Canada
  49. Le Bec Michel, président de Pantin/patrimoine, délégué Vieilles maisons françaises pour la Seine-Saint-Denis
  50. Le Brazidec Marie-Laure, docteur en Archéologie, chercheur associé aux UMR 5140 (ASM, Montpellier) et 5608 (TRACES, Toulouse) du CNRS
  51. Lejeune Mathieu, docteur en histoire de l'architecture de la Faculté des lettres de Sorbonne Université, lecteur à l'Institut français de Mayence
  52. Lemé-Hébuterne Kristiane, docteur en Histoire de l'art, chercheur associé au laboratoire TrAme, Secrétaire perpétuel honoraire de la Société des Antiquaires de Picardie
  53. Leniaud Jean-Michel, historien de l'architecture, directeur d'études à l'École pratique des hautes études et à l'École nationale des chartes
  54. Lermuseau Lena, doctorante en Histoire de l’art, université de Picardie Jules-Verne
  55. Leze-Olivier Elisabeth, Historienne de l’art
  56. Loyer François, directeur de recherche honoraire au CNRS (centre André-Chastel). membre de la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture
  57. Luneau Jean-François, professeur des universités en Histoire de l’art contemporain, université de Clermont-Auvergne
  58. Lüthi Dave, professeur en Histoire de l’art, université de Lausanne, commissaire fédéral des monuments historiques - Suisse
  59. Mallet Géraldine, professeur des universités, Histoire de l’art, université de Montpellier 3
  60. Malservisi Franca, architecte, docteur en histoire de l'architecture, membre du laboratoire LéaV ENSA Versailles
  61. Mange Christian, maître de conférences en Histoire de l'art contemporain, université Toulouse 2 Jean-Jaurès
  62. Marc Jean-Yves, professeur d’archéologie classique, Université de Strasbourg
  63. Maury Gilles, maître de conférences, École nationale supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille
  64. Mechri Ali, doctorant en Histoire de l’art, université d’Artois
  65. Mériaux, Charles, professeur des universités en Histoire, université de Lille
  66. Meynen Nicolas, maître de conférences en Histoire de l’art contemporain, Historien de l’architecture et du patrimoine
  67. Montaubin Pascal, maître de conférences en Histoire, universté de Picardie Jules-Venre
  68. Morin-Loutrel Isabelle, conservatrice en chef du patrimoine chargée des collections d'architecture, musée d'Orsay
  69. Mostefa Abdel, journaliste et réalisateur de documentaires sur le patrimoine
  70. Naretto Monica, professeur de Restauration, université Polytechnique de Turin, Dipartimento di Architettura e Design - Italie
  71. Nivet Philippe, professeur d’Histoire contemporaine, Vice-président délégué à la recherche, université de Picardie Jules-Verne
  72. Noblet Julien, docteur en Histoire de l’art, pensionnaire de l’Institut national d’histoire de l’art – Paris
  73. Paoli Michel, professeur des universités en Lettres, université de Picardie
  74. Paris-Poulain Dominique, maître de conférences en Histoire de l’art, université de Picardie
  75. Pernuit-Saulnier Lydwine, conservatrice en chef du Patrimoine
  76. Peyrusse Louis, maître de conférences honoraire en Histoire de l'art à l'université de Toulouse Jean-Jaurès, Président de la Société archéologique du Midi de la France
  77. Phalip Bruno, professeur d’Histoire de l’art, université de Clermont-Ferrand Blaise-Pascal
  78. Picon Antoine, professeur d’Histoire de l’architecture, Harvard University - USA
  79. Poisson Benoit, journaliste, réalisateur de documentaires scientifiques
  80. Poisson Oliver, conservateur général honoraire du Patrimoine
  81. Poncelet Etienne, architecte en chef et inspecteur général honoraire des Monuments historiques
  82. Porcheron Marie-Domitille, maître de conférences en Histoire de l’art, université de Picardie Jules-Verne
  83. Prévost-Marcilhacy Pauline, maître de conférences en Histoire de l’art contemporain, université de Lille
  84. Reveyron Nicolas, professeur d’Histoire de l’art, université Lyon 2, membre sénior de l’Institut universitaire de France
  85. Ribouillault Denis, professeur d’Histoire de l’art, université de Montréal - Canada
  86. Saboya Marc, maître de conférences honoraire en Histoire de l'art contemporain, université Bordeaux 3 Michel-de-Montaigne
  87. Salamagne Alain, profeseur des univesités en Histoire de l’art, université de Tours
  88. Sanfaçon Roland, professeur honoraire d’Histoire de l’art, université Laval de Québec - Canada
  89. Sapin Christian, archéologue, directeur de recherche émérite au CNRS
  90. Sénéchal Philippe, professeur des universités en Histoire de l’art, université de Picardie
  91. Sophie Ducret, doctorante en Histoire de l’art, université Montpellier 3 Paul-Valéry
  92. Texier Simon, professeur des universités en Histoire de l’art, université de Picardie Jules-Verne
  93. Thibéaut, Olivier, histoirien de l’art
  94. Tosco Carlo, professeur d’architecture, université Polytechnique de Turin, Dipartimento di Architettura e Design - Italie
  95. Tournade Franck, archéologue du bâti, chercheur associé au LAT/CNRS, université de Tours François-Rabelais
  96. Tourneur Francis, docteur en Sciences, chargé d’enseignement à l’université de Liège (Faculté d’Architecture) et de Leuven, membre de la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles
  97. Toussaint Evelyne, professeur d’Histoire de l’art contemporain, Université de Toulouse Jean-Jaurès
  98. Truck Nicolas, IBODE à l'Hôpital saint Vincent de Paul, Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille
  99. Verdier Thierry, architecte DPLG, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, membre de l'Académie d'Architecture
  100. Victoir Géraldine, Maître de conférences, Histoire de l’art, université Paul-Valéry Montpellier 3
  101. Villeneuve Jeanne, conservatrice du Patrimoine 
  102. Voyer Cécile, professeur en Histoire de l’art, université de Poitiers
  103. Vuillemard Anne, docteure en Histoire de l’art et architecture, université de Strasbourg
  104. Warie Aline, doctorante en Histoire de l’art, université de Picardie Jules-Verne
  105. Wilmet Aline, docteur en Histoire, Histoire de l'art et Archéologie, collaboratrice scientifique à l'Université de Liège - Belgique
  106. Zmelty Nicholas, maître de conférences en Histoire de l’art, université de Picardie Jules-Verne

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Crédits photographiques: Josette Hemsen / La Gazette du Patrimoine